Je suis né le 6 avril à Buenos Aires, je suis fils unique… et heureusement. Mes parents étaient deux drogués, ils s'occupaient bien souvent à peine de moi. Ce n'est pas une surprise si je précise que je suis un accident de parcours … Mon père avait tendance à me frapper quand il était défoncé, parce que ma présence le dérangeait ou simplement que je ne lui avais pas amené ce qu'il voulait par exemple. Tout prétextes étaient bon à la violence, je ne connais pas la famille de mes parents, je sais que mon père a un frère mais je ne l'ai jamais rencontré, il avait coupé les ponts avec lui quand il a commencé à se droguer, apparement son entourage l empêchait d' être libre… J'ai plusieurs cicatrices de brûlure parce que ma mère s'occupait de moi en fumant, des fois c'était une erreur, une chute de cendre, des fois elle l' éteignant sur moi sans sans rendre compte ou parce que je pleurais. J'ai commencé à grandir, je devais faire attention à l'école pour que personne ne sache ce qu'il se passait à la maison. Quand je rentrais je devais faire a manger, le ménage pendant qu'ils étaient défoncé dans le canapé voir totalement absent de la maison. J'avais 12 ans quand on a commencé à manquer d' argent alors mes parents ont cherché un moyen de me rentabiliser… grâce à leurs merveilleux contacts ils ont découvert que de nombreuses personnes nourrissaient des besoins douteux qu' un enfant de 12 ans pourrait couvrir.. Oui oui c'est bien ce que vous croyez, mes parents m'ont prostituer pour payer leur drogue. Ça a duré jusqu'à mes 19 ans, période ou j'ai décidé que c'était fini, que je ne voulais plus supporter ces horreurs. J' ai arrêté l'école à 14 ans, je ratais trop souvent les cours à cause des passes de mes parents et ils risquent d'être découverts. Nous vivions dans un squat humide, j'aurais sans doute pu fuir plus d' une fois mais j'avais bien trop peur qu'ils me retrouvent… Les coups ont continué, souvent parce que je ne ramenais pas assez d’argent, je ne savais pas comment exprimer mes émotions puisque personne ne m'écoutais alors j'ai commencé à me scarifier, ca faisait du bien, c'était une sorte de cri interne quand je n'avais même plus le courage de pleurer. L'année de mes 19 ans, mon père a fait une overdose, je l'ai retrouvé mort sur le canapé. J'ai décider a ce moment qu'il était temps pour moi de reprendre ma vie en main pour que ce soit enfin ma vie, c'était une porte de sortie a priori, je suis simplement partis et j'ai vécu dans la rue, une année durant, je savais que mon père avait un frère et je voulais le rencontrer alors j'ai fait des recherches, j'ai fini par découvrir qu'il vivait à Los Angeles. C'est aussi a cette période que j'ai fait mon premier tatouage, la douleur ressentie lors du tatouage fut étonnement satisfaisante, c'était comme la scarification mais le rendu était bien plus esthétique et je pouvais exprimer des émotions dans un dessin et en plus couvrir mes cicatrices de vie. J'ai pris mes affaires et je suis partie à Los Angeles, j'ai rencontré mon oncle et j'ai découvert avoir un cousin à peine plus âgé que moi, j'ai essayer de nouer des liens avec ma famille, je ne leur ai jamais dit ce qu'il m'était arrivé évidemment, simplement que mon père était décédé d'une overdose. Mon oncle et sa femme m'ont héberger quelques semaines, le temps que je commence a travailler et que je puisse me trouver un appartement, ca m a permis de nouer du lien avec ma famille.
J'ai passer ma formation pour devenir tatoueur, je me suis entraîner jour et nuit et il y a 2 ans et demi je suis devenu tatoueur, j'ai intégrer un salon qui m a aussi former au piercing, je m'y plaisais bien mais le salon a fermer alors j'ai du trouver une autre solution. J'ai chercher un autre salon et c'est comme cela que je suis arriver chez Julia il y a de cela deux mois, je me sens bien la bas, je m' entend bien avec et j'aime travailler la bas, tout se passe bien aujourd'hui, j'ai un appartement et une vie qui me plaît, une vie normale.