Miguel Castillo le mexicain en colère

Je suis né à Guadalajara, une ville du Mexique. Une vraie fourmilière, mettez plus de 5 millions d'habitants dans 814 km2 et vous obtenez la ville du Mexique qui occupe la plus grande superficie, et la seconde par le nombre d'habitants. C’est un pôle économique et pas uniquement dans la légalité, vous l’imaginez bien. Je suis ne premier-né des Galvez, Esteban, et Mirabel sont arrivés un peu plus tard. Je n’ai jamais vraiment été à l’école, c’est ma mère qui m’a appris à lire et à écrire et le reste du temps, je travaillais. C’était mon rôle d’aîné de moi aussi ramené de l’argent pour faire vivre la famille. Je faisais tout et n’importe quoi, nettoyage de voiture, livraison, cirage de chaussure, je m’en fichais pas mal du moment que je gagnais un peu d’argent. Notre père nous a toujours évité les ennuis jusqu’à ce qu’il perde son travail, il a du demandé de l’argent à un mafieux et ça, c'est mal terminé. Le type voulait son fric et mon père n’avait rien. On avait donc pour projet de tous partir aux États-Unis, mon père n’en aura pas le temps, ma mère et ma sœur sont parvenues à passer. On a été attrapé à la frontière avec Esteban, ils allaient nous reconduire dans l’autre sens et on avait de grandes chances de finir éventré par ce même type qui venait de nous prendre notre père. J’ai voulu tenter le tout pour le tout en essayant de fuir sauf que je me suis pris une balle dans le dos. Je me suis effondré par terre, c’est la dernière fois que j’ai vu Esteban. Il a été emmené, je ne sais où, moi, j'ai été amené à un poste de soin et ils m’ont stabilisé de justesse. Deux jours après, le poste a été pris d’assaut par des mercenaires. J’étais en mauvais état, mais ils ont décidé de m’emmener avec eux.

Je suis resté en soin le temps de guérir de ma blessure, mais déjà à ce moment-là, on m’expliquait que ma famille m’avait abandonné, que je n’étais rien pour eux et que maintenant c'étaient eux ma famille. J’ai eu beaucoup de mal à me faire à cette idée parce que je savais que c’était faux. La dernière vision d’Esteban me le rappelait. J’ai fini par abandonner qui j’avais été, mes entrainements étaient très difficiles, physiquement et moralement parlant. On m’avait détruit au plus profond jusqu’à ne laisser que ruines et colère. J’ai transformé ça en force et je suis devenu impitoyable. J’ai appris à maitriser un tas d’armes, le combat au corps à corps et en particulier ceux avec une arme blanche. Je suis devenu un soldat modèle, une machine à tuer, un vrai mercenaire. On a commencé à me donner des missions et j’ai commencé à faire mes premiers assassinats contre de l’argent ou des partenariats stratégiques pour le compte des mercenaires. C’est d’ailleurs pendant une mission que j’ai rencontré ma future femme. Je venais de tuer son père et son frère. Elle a essayé de s’interposer du haut de ses quinze ans et j’ai su la remettre à sa place. J’ai pris tout ce que je voulais d’elle, je n'étais pas un tendre, je ne l'ai jamais vraiment été. Je l’ai emmené au camp où elle est devenue ma captive. J’allais la voir dès qu’une envie me titiller et elle est rapidement tombé enceinte. Elle a eu de la chance de me donner un garçon comme premier enfant, sinon je l’aurais jeté en pâture aux autres mercenaires sans aucun scrupules. Il n’a jamais été question d’amour avec elle, avec personne de toute manière. Je l’ai épousé pour le principe, pour qu’elle me donne des héritiers et qu’elle s’occupe de moi quand j’en avais envie.

On a eu plusieurs enfants, combien ? J’ai arrêté de compter en réalité, j’étais bien trop occupé avec mon travail. Je me suis rapidement imposé comme nouveau chef du groupe de mercenaires. Et clairement, mes gosses, c'est le cadet de mes soucis, tout comme mon épouse. Je peux juste vous dire que le plus grand est assez vieux pour travailler à mes côtés et que le plus petit porte encore des couches. Je suis rarement à la maison, c’est elle et nos gens qui gèrent la villa Castillo. Castillo c’est le nom que je porte depuis que je suis chez les mercenaires. J’ai doublé notre territoire depuis que je suis à la tête du cartel, néanmoins mon passé ne cesse de me revenir en tête. J’ai toujours cette colère dirigait vers eux et j’adorerais pouvoir la faire disparaitre. Il n’est pas question de pardon évidemment, je veux les faire payer. J’ai laissé mon second prendre les rennes tandis que je m’accorde un saut à Los Angeles, apparemment mon frère est devenu un grand chirurgien.. En gros on fait la même chose, on découpe les gens, mais lui c’est légal et s'ils meurent, c'est de simples complications. Avec moi on appelle ça de la torture et des crimes, ironique. J’ai hâte de le retrouver, de voir le regard qu’il aura quand il aura compris qui je suis et surtout pourquoi je suis la. Je profite du fait d’être à Los Angeles pour lancer les affaires dans le coin, je pourrais peut-être abandonner le désert pour de grands projets ici même.