En retrouvant Nolan, Noham avait espéré que la vie redeviendrait un peu plus douce pour lui.  Après tout depuis le début de l’année la vie ne l’avait pas épargné et voilà qu’il espérait qu’une chose c’était de souffler.  Pourtant le beau réveil de conte de fée qu’il avait espéré avait vite tourner au cauchemar.  No ne se souvenait plus du tout de lui.  Il avait bien sûr retrouvé son homme à la maison, mais les souvenirs eux refusaient de revenir, ce qui le frustrait à mort.  Il tentait de faire abstraction de tout ça et surtout jamais ne montrait celle-ci à Nolan.   Même si ça ne rendait pas les choses plus faciles, les deux réapprenaient doucement à vivre ensemble!   Au moins, au boulot, il avait retrouvé sa concentration et ça réussissait à lui changer les idées. Pour le moment, Nolan restait seul à la maison, alors il gardait toujours son portable près de lui, au cas où il aurait besoin de lui pour quelque chose.  Il était donc sur une affaire au travail. Son portable scotché à lui sur sa table de travail, il était affairé à travailler.  Ayant découvert un truc intéressant, il avait envoyé un SMS à son collègue afin de lui demander de passer au labo. Bon il aurait surement pu lui envoyer ses trouvailles par mail, mais il avait eu envie d’avoir un peu de compagnie.  Il l’invite à entrer d’un signe de la main, le temps de finir un truc et éclate de rire quand il lui fait son commentaire sur son café glacé.  

« C’est juste un café… avec de la glace! Voilà ton explication! »

Dit-en rigolant toujours.  Il vire ses gants et prend une grande gogée de sa boisson glacée.  « Sérieusement merci, c’est gentil! »  Il rigolait encore un peu de bon cœur.  Rien de méchant et il ne se moquait pas de lui bien sûr!  Ce n’était pas la première fois que les deux gars avaient cette discussion.  Noham commençait à comprendre que c’était peine perdue.  Noham lui faisait partis de ses gars un peu intellos, les grosses lunettes et les appareils dentaires en moins.

« Oui c’est ça et en quantité suffisante pour tuer 2 personnes dans chaque cadavre! »

Dit-il découragé, car il savait bien ce que ça signifiait pour son enquête.   Il dépose son café et lui tend sa tablette avec les résultats.   « Tiens… Sinon toi ça va? »

Sa réaction avait eu pour effet de faire éclater de rire Noham. En vrai, il aimait bien cet homme malgré son sarcasme. Noham ne se gênait jamais de le taquiner un peu avec ça.  Cette fois, c’était sa façon de boire son café qui avait passé sous les commentaires de son partenaire.  

« Je te donne un point pour ta perspicacité! »

Dit-il en rigolant toujours, parlant du fait qu’il avait deviné.  Sa remarque l’avait d’autant plus amusé.  « et moi que je comprends pas c’est que tu boives ça! » Dit-il en pointant son gobelet de café. Il n’était pas trop du genre café noir.   Il lui aurait bien remboursé sans problème, mais c’était donnant-donnant, car il était aussi du genre à faire un détour pour aller en porter à ses collègues. Faisant attention de ne pas se contaminer avec ce qu’il faisait, il avait pris une grande gorgée de son café qui se trouve à être délicieux finalement.  Il en avait profité pour lui donner les résultats qu’il venait chercher, mais dans tous les cas il était dû pour une petite pause.  Il savait bien que ces chiffres étaient du charabia, mais il l’avait montré par principe. Au pire, il était prêt à lui vulgariser le tout au besoin et si ce qu’il fait d’ailleurs.  Avec sa mémoire presque photographique, il avait déjà mémorisé le tout.  Il se croise les bras, s’accotant de dos sur le comptoir pour le regarder.

« Tu me connais un peu, je ne crois pas vraiment aux coïncidences, mais dans ce cas-là encore moins! Merci! »

Dit-il en réponse à son beau boulot.  Il avait même souri. Il appréciait qu’on le prenne comme un égal comme le faisait Dean.  Plus tard dans la conversation, il lui avait donc demandé comment il allait.   Il en avait un peu marre de parler de lui-même et avait vraiment envie de s’intéresser aux autres.  Il fronce les sourcils suspicieux lorsqu’il lui dit qu’il allait moyen.   C’était à son tour d’hausser les épaules nonchalamment et commence à jouer frénétiquement avec le crayon qui trainait sur son bureau afin de passer ses nerfs.

« Ça va… ça va… Fin je sais pas ce que tu as eu comme info! »

Souvent c’était pire que qu’un journal à potins ces murs.  Les histoires se répandaient super rapidement.  

« Mais toi… moyen?  Explique-toi un peu! »

Il se relève du comptoir où il l’était et l’invite d’un signe à le suivre.  Ils arrivent à la salle de repos, endroit plus confortable pour discuter.

Cette petite plaisanterie sur le café m’avait plutôt amusé en vrai. Même si c’était par affaire, un peu de compagnie me faisait plaisir, car j’ai un travail qui souvent peut être très solitaire. Ce n’est pas que je m’en plaigne, car ce boulot je l’adore. Toutefois, je ne dis jamais non à un peu de compagnie. J’avais donc émis les faits à Dean sur l’enquête et je savais que mes trouvailles allaient déclencher une suite qui ferait boule de neige. Cette enquête était à la fois, enrageante et fascinante, car elle allait dans toutes les directions. Au moins, nous avions quelque chose de solide cette fois. Comme un ados, je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel lorsqu’il me parle du FBI. En vrai, je les respectais, mais leurs incroyables talents pour s’approprier notre travail me tapait sur le système.

« Roh! Ma journée allait bien là Dean! »

Dis-je sur le ton de la blague, car je savais que lui non plus ne les appréciait pas vraiment. J’aurais préféré garder ça entre nous moi aussi, mais là ça devenait visiblement impossible. Une fois ce… soucis mis de côté nous parlions donc d’autre chose moins formelle. Il m’avait poussé à parler un peu de moi, ce n’était pas dans ma nature. Je suis plus du genre à me démerder tout seul qui à maudire la société. C’était à croire qu’on avait décidé de me forcer à parler de ma vie. J’arrive à lui sourire quand même, parce que j’ai beau être orgueilleux puissance 10, j’avais clairement besoin de me vider la tête en ce moment.

« Ouais… bah… » Je me gratte la tête doucement marquant une pause et ajoute. « Tu as eu les bonnes infos, il ne se souvient de rien. Lorsqu’il s’est réveillé il croyait qu’il avait encore 15 ans et qu’il vivait chez ses parents! » Lire ici qu’il ne se souvenait pas de moi, mais je n’arrivais pas à verbaliser le tout. Je n’avais pas encore accepté la situation c’était trop pénible! « J’arrive à gérer je crois… mais le boulot me fait du bien! »

Honnêtement c’est ce qui m’aidait à tenir, ventiler dans le travail. Pour certains c’étaient le sport, moi c’était de résoudre des enquêtes. Je me sentais utile comme ça. Un peu tanné de parler de moi, j’avais donc questionné Dean sur la suite des choses et évidemment je l’écoute attentivement. Je fronce les sourcils, une question me brûlait les lèvres du coup.

« Tu te demandes si tu es prêt à être un père pour cet enfant? »

Ce n’était pas de la curiosité mal placée, loin de là. J’espérais juste qu’en le faisant verbaliser le tout, il arriverait à y voir plus clair.