Quand plus rien ne compte - feat Amara

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Venir en cours aujourd’hui avait été encore plus difficile que d’habitude. Depuis plusieurs jours j’ai les yeux rougis par les larmes, j’ai été repoussée par celui que j’aime depuis des années déjà et je dois dire que ça je ne m’en remettrais pas. Mes poignets cachés par des manches longues pour cacher mes premières scarifications, j’essayais de suivre mes cours. Mes pensées étaient cependant dirigeaient ailleurs. Mes idées sombres. Si le suicide n’était pas autant puni dans ma religion, je ne serais déjà plus de ce monde. C’était trop difficile.. J’étais épuisée, fatiguée de vivre dans ce monde qui ne veut pas de moi. La fin des cours venait de sonner, je trainais pour ranger mes affaires, je n’avais pas envie de rentrer, de me retrouver seule dans cette villa froide et silencieuse. Les larmes coulaient déjà sur mes joues alors que je prenais la direction de la sortie. Sans que je comprenne vraiment ce qui se passait, un garçon m’avait approché, j’avais instinctivement reculé, mais je me suis vite retrouvé coincé contre un mur. “Bah alors beauté, pourquoi de si grosses larmes ? Je peux t’aider à aller mieux moi tu sais..” Il avait posé sa main sur ma hanche et ses doigts glissaient déjà sous mon haut. J’avais des frissons, tétanisé, je n'avais même pas la force de le repousser. “Laisse moi, s’il te plais..” Mes mains sur son torse j’essayais de le pousser tant bien que mal. J’essayais de chercher de l’aide du regard, mais c’est comme ci personne ne voyait rien. Encore une fois j’étais invisible et tout le monde s’en fichait de ce qui se passait sous leurs yeux. J’ai sursauté quand j’ai entendu une voix féminine interpelée, le sale type refusant de me laisser tranquille. Il s’est tourné vers elle et j’en ai profité pour prendre la fuite. J’ai couru un peu plus loin dans un couloir désert et je me suis laissé glisser entre des casiers éclatant en sanglot.

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J'aime avoir un peu de temps libre à la fac, ça me permet d'aller me poser à la bibliothèque et de lire, j'aime apprendre par moi même,prendre de l'avance pour pouvoir toujours me perfectionner. Ce que j'aime aussi beaucoup c'est d'aller dans la salle de mon beau professeur et l'aider sur ses cours, ses corrections et tout ce qui peut me permettre de passer un peu de temps avec lui. C'était d'ailleurs ce que j'avais initialement prévue de faire mais j'ai entendu ce qui semblait être des plaintes venu du couloir alors je suis allée jeter un oeil, une fille se faisait plus qu embêter par un écervelé de 1ere année, ce n'est pas la première fille qu'il approche de trop près mais personne ne s est jamais plaint…

- Eh l' écervelé,laisse mon ami si tu ne souhaite pas finir eunuques…

Au vu de son air abruti, aucun doute nous étions face à un sportif… Je n'ai plus vraiment peur des représailles,le lien que j'ai créé avec certains professeurs me permet d' éviter ce genre de désagrément car si je parle leur carrière est finie, un renvoie de l' école sur un dossier de boursier c'est très mauvais. Je ne connaissais pas la jeune fille, une jolie brune a priori de mon âge je pense. Je laissais l autre idiot seul, il essayais sûrement encore de comprendre ce que je lui avait dit. J'avais suivi la jeune fille pour voir comment elle allait. J'ai eu un peu de mal a la retrouver d'ailleurs, elle était bien cachée

- Hey, comment tu vas ? Tu veux peut-être en parler ? Je te promets de ne pas te vouloir de mal, un chocolat chaud pour te remonter le moral ?

Je ne suis pas forcément très à l'aise avec les gens, je suis maladroite et timide mais la jeune femme semblait apeuré et je pense sincèrement qu'elle avait besoin d'une oreille attentive

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J'avais beau chercher, j'avais vraiment du mal à me trouver une raison de vivre. Je ne voulais pas aller en enfer alors même si l'idée du suicide m'a traversé l'esprit, je ne peux pas passer à l'acte. J'ai trouvé un moyen d'extérioriser ma souffrance, mais c'est loin d'être suffisant. J'essaie de continuer à aller en cours, mais sortir de ma couette a été particulièrement compliqué ce matin. Suivre les cours l'était tout autant. Je revois juste Jeff qui quitte ma maison après m'avoir dit qu'il ne valait mieux plus qu'il me donne de cours. Je ne comprenais pas ce que j'avais fait de mal.. On s'amusait bien, on passait de bons moments et j'adorais sa présence. J'avais vraiment eu l'impression que quelqu'un me regardait vraiment, mais apparemment je me suis trompé. Je suis bonne à rester seule. Enfin pas tour à fait, certains garçons n'attendent que ça que je leur cède, comme Diego.. Il avait actuellement ces sales pattes sur moi, profitant de mon état de détresse. J'avais les yeux tellement remplis de larmes que je le voyais flou, il était très proche et sentir son souffle me terrifiait autant qu'il me dégoutait. Je lui demandais de me laisser tranquille, mais apparemment il n'était pas décidé à me lâcher aussi facilement. “Eh l'écervelé,laisse mon ami si tu ne souhaites pas finir eunuques…“ Je n'ai pas vraiment cherché à comprendre de qui cela venait. Il m'a lâché et j'ai juste vu une opportunité de fuite. J'ai couru bien plus loin, mes jambes tremblées et j'avais l'impression que j'allais tomber. J'ai fini par me poser dans un coin pour évacuer tout ça. Je me sentais vraiment au plus bas, comme ci plus rien ne compté de toute manière. “Hey, comment tu vas ? Tu veux peut-être en parler ? Je te promets de ne pas te vouloir de mal, un chocolat chaud pour te remonter le moral ?“ J'ai sursauté en entendant la voix de la jeune femme. J'étais recroquevillée en larmes alors je ne l'ai pas entendue s'approcher. Je n'avais pas envie de bouger d'ici, je secouais la tête en disant non. De toute manière, ça répondait presque à toutes ses questions. Je continuais de pleurer, ça me gênait un peu qu'elle reste la, je n'aime pas être comme ça face à quelqu'un, mais dans un sens elle m'avait sorti de cette galère je ne pouvais juste pas lui demander de me laisser tranquille. “Merci de l'avoir fait me lâcher.. Il avait trop de force pour sur j'arrive à le repousser.” Ce n'était pas le premier à avoir ce genre de comportement et ça ne sera certainement pas le dernier. La plupart du temps j'arrive à me débarrasser d'eux, mais la, je n'ai plus la force. “Tu devrais rentrer chez toi, ne perd pas ton temps avec moi, j'ai l'habitude de tout gérer seule. Ca ira..” Non ça n'ira pas, mais comme toujours je préfère tout gérer toute seule. J'allais rentrer et certainement me laisser mourir dans un coin, je suis sur que personne ne s'en apercevrait.

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