1.2.3 nous irons au bois - feat Ewan

Sujet: 1.2.3 nous irons au bois - feat Ewan Mar 26 Mar 2024 - 1:48

1.2.3 nous irons au bois - feat Ewan

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Je l’admets je suis à deux doigts de replonger dans mes travers. Croiser cette magnifique femme Thaïa, ça a réveillé en moi mes démons les plus profonds. Vous n’imaginez pas les pensées et les rêves qui me tiennent compagnie à longueur de temps depuis. J’en ai bien entendu parlé avec ma thérapeute, j’ai réussi à tenir cinq ans alors, elle essaie de m’aider à ne pas céder. Elle m’a conseillé de sortir, de prendre l’air. Je n’en prends jamais le temps sauf à de rares occasions. Je profitais du soleil pour aller jusqu’à un parc. Il était tranquille, il faisait beau, j’étais presque en train de trouver ça agréable. Évidemment mon cerveau avait du mal à se mettre sur stop, mais j’avais réellement l’impression de faire une pause. Bientôt deux familles vinrent s’installaient non loin du banc sur lequel je me trouvais. Ils commencèrent à jouer au ballon. J’observais les parents. J’aime beaucoup comprendre les mécanismes du fonctionnement dans un groupe. J’aime surtout voir ce que j’étais en train de voir. Ce soupçon de désir entre deux personnes, dans deux couples différents. Pour être bon manipulateur, il faut être fin observateur. Une tout autre personne attira mon attention, un homme qui semblait réellement mal à l’aise de se trouver là. Il m’intriguait et la présence des enfants non loin paraissait le déstabiliser. “Tout va bien ? Vous devriez venir vous asseoir deux minutes.” Etre sympathique, c’est la clé d’une bonne manipulation.

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J'essaie régulièrement de sortir pour m'habituer au monde extérieur et surtout essayer de l'analyser. Il faut que j' apprenne à me comporter plus aisément en société et surtout à comprendre comment la société fonctionne. Je m'étais dit que le parc pourrait être une bonne idée , des couples, des familles et des personnes seules, tous ont plus ou moins le même mécanisme d' ailleurs, je trouve ça totalement ridicule. J'étais concentré sur l'horizon quand des enfants ont commencé à courir et crier autour de moi, c'était vraiment bruyant et je ne pouvais fuir dans aucuns sens, ils étaient partout… Mon cerveau a commencé à se déconnecter, j'ai commencé à m' agiter et à montrer des signes d' anxiété, ma jambe bougeait et je me grattais le bras sans cesse, essayant de couper le bruit autour de moi. Je n'avais pas entendu l'homme s'approcher de moi alors j'ai sursauter quand il s' est adressé à moi, j' avais du mal à me situer dans le temps et dans l'espace, j'étais comme perdu, un enfant m'avait légèrement bousculer en passant près de nous, je m'agite un peu plus encore.

- Je… Ils sont partout… le bruit je n'arrive pas a m en éloigner

Mon discours n'est pas forcément cohérent, enfin il est difficile de savoir de quoi je parle mais dans ma tête c'est clair, d'autant plus que mes pensées font sans doute autant de bruits que les enfants. Il semble déterminé à me voir m'asseoir, je crois l' avoir suivie puisque je me suis retrouvé assis là à essayer de reprendre mes esprits Je me balançait un peu, secouant ma main au rythme de ma jambe, quelques minutes furent nécessaire pour que je retrouve doucement mon calme. Je lève le regard vers l'homme face à moi et le remercie simplement de la tête, je ne savais pas vraiment ce que j'étais censé dire ou faire maintenant pour être honnête.