Lost & Found - Maël

Lost and found - feat Robbie

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Je dois dire que ça a été une journée plutôt calme, j’ai eu un seul cours à donner dans la matinée alors l’après-midi j’en ai profité pour aller faire de la plongée. J’aime ça presque autant que le surf, descendre et observé ce petit monde qu’on a tendance à oublier. Au fil des années j’ai pu voir de mes yeux la dégradation des récifs et je trouve ça réellement malheureux. J’essaie donc de profiter au maximum. Il m’est même arrivé de devoir aider une tortue de mer coincée dans un filet de pêche, la pauvre il lui serrait tellement le cou qu’il lui avait entamé la chaire. Ça s’était bien fini, heureusement du moins j’espère qu’elle coule des jours heureux à présent. Je n’avais pas été très chanceux aujourd’hui, à part quelques petits poissons rien de particulier n’avait attiré mon regard. Le temps se couvrant j’ai fini par rentré, je ne distinguais plus grand-chose avec si peu de luminosité de toute manière. J’ai la chance d’avoir un coin de plage privée, un coin tranquille où je peux vivre ma vie loin de la pollution du centre ville. Une fois chez moi, je me suis préparé des bagels, j’ai mangé tranquillement et je me suis posé devant la télé. S’il faisait beau je serais dehors sur mon hamac avec un bouquin, mais la pluie avait commencé à bien tomber. J’ai relevé la tête en entendant frapper, j’éteins la télé et jette un oeil à mon horloge, je n’attendais personne. J’ouvre la porte et je dois dire que je ne m’attendais absolument pas à y trouver Robbie. Il était dans un état.. Je crois que j’ai eu un pic d’adrénaline en le voyant comme ça. “Robbie ? Mais qu’est-ce qu’il t’es arrivé ? Entre vite.” Il était en short, frigorifié et surtout il avait de nombreuses plaies au visage. Ma première pensée fut qu’il a été agressé dehors. Je me suis dépêché d’aller chercher dans ma salle d’eau une serviette et la trousse de secours, puis en passant devant un placard je sors un jogging et un t-shirt. Une fois de retour à ses côtés je mets la serviette sur ses épaules et je commence à le sécher avec délicatesse ayant peur de lui faire mal. “Tu dois être en hypothermie, je te sèche, tu te changes et je t’emmène à l’hôpital.” Il semblait dans tous ses états et le voir comme ça, c'était vraiment difficile, lui qui est si souriant d’habitude. Je m’inquiétais vraiment pour lui, il avait peut-être des blessures internes, il fallait qu’un médecin le voie.

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Feat. @Mael D. Moreaux

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Dans la panique de l'instant j'ai pas trop réfléchis de là où je voulais aller, mais j'étais tellement bien avec Maël qu'il n'y a que lui que je voulais voir. Alors mes pas m'ont guidés automatiquement jusqu'à la plage où il vivait. J'étais déjà venu une fois le retrouver ici avant un cours. En arrivant chez lui j'ai frappé plusieurs fois à la plage. Lorsque la porte s'ouvrit sur les beaux yeux bleus de Maël je me remis à pleurer de plus belle. Il me demanda ce qui m'était arrivé et me fit rentrer rapidement. J'étais tout tremblant, Maël partit chercher de quoi me sécher et me changer et revint vers moi pour me frotter doucement avec la serviette. Je grimaçais un peu lorsqu'il arriva au nouveau de mes côtes endolories par les coups de pieds de mon père. Maël voulait m'emmener à l'hôpital. Je relevais alors la tête vers lui, affolé et sombra dans les larmes en m'accrochant à lui.

-Non pitié non! Pas l'hôpital je t'en supplie... si j'y vais il le saura j'veux pas qu'il me retrouve. Je t'en supplie Maël faut pas qu'il me retrouve il m'a dit qu'il me tuerait sinon.

Un torrent de larme se déversait pendant mes explications, je tremblais comme une feuille et cette fois ci le froid n'y était pour rien. J'étais juste littéralement terrorisé par l'idée de croiser de nouveau mon père. Mais pour le moment Maël ne savait pas tout, il ignorait tout bonnement de qui je voulais parler et pour moi ça ne me semblait pas important l'hôpital. Je n'imaginais même pas pouvoir être plus blessé que ce que j'en avais l'air. Maël lui le savait. Mais je ne voulais pas risquer de me faire rouer de coup une nouvelle fois voire même me faire tuer. Sous le coup de la souffrance et de la peur mes jambes avaient eu raison de ma résistance et j'avais finis par tomber à genou au sol, retenu juste par mon professeur qui m'accompagna doucement au sol où je pouvais rester à genoux sans risquer de rechuter et m'enroula de sa serviette. Je me colla contre Maël, toujours en larmes.

-J'suis désolé j'aurais pas du venir mais... je savais pas où aller... Nulle part... j'suis tout seul je pouvais pas... je pouvais plus retourner chez moi j'ai... j'ai plus rien Maël j'ai plus que toi.

Mes larmes redoublèrent de nouveau, je n'avais presque pas pleuré depuis que j'avais quitté la maison, j'étais encore sous le choc de tout ce que je venais de vivre et là je pouvais enfin craquer et libérer toutes mes larmes. J'étais devenu une vraie fontaine et clairement je n'étais pas vraiment à mon avantage. Mes yeux rougies par les larmes cherchèrent ceux de Maël une dernière fois.

-Je... J'peux rester ici ce soir? S'il te plait?

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Je ne pensais pas avoir de la visite ce soir, encore moi voir Robbie débarquer dans cet état. Il était trempé à moitié nu, le corps tuméfié par de nombreux coups apparemment. Je voulais comprendre ce qui l’avait mit dans cet état. Mon premier réflexe fut de le mettre à l'abri et de penser à le réchauffer. Il devait être glacé. Il semblait sous le choc alors je le séchais moi-même après avoir été cherché ce dont jamais besoin. Je mettais stoppé doucement en voyant qu’il avait mal aux cottes, je m’inquiétais vraiment des blessures qu’il était susceptible d’avoir alors je lui parlais rapidement de l’hôpital. Je ne m’attendais pas du tout à cette réaction, il m’a même fait sursauter. “Non pitié non! Pas l'hôpital je t'en supplie... si j'y vais il le saura j'veux pas qu'il me retrouve. Je t'en supplie Maël faut pas qu'il me retrouve il m'a dit qu'il me tuerait sinon.” Il pleurait à chaudes larmes et je pouvais voir la terreur dans ses yeux. J’attrape son visage entre mes mains doucement. “Robbie.. Calmes toi, d’accord on oublie l’hopital pour l’instant.” Évidemment je voulais en savoir plus, je voulais savoir de qui il avait peur comme ça, mais là il avait besoin de se calmer. Je le voyais tremblé et la seconde d’après je le rattrapais avant qu’il ne donc au sol. Il était déjà bien assez casser. Je l’entoure dans la serviette et je passe mes bras autour de lui alors qu’il s’accroche à moi. Je passe mes mains dans son dos avec tendresse, là tout de suite je me fiche qu’il soit un de mes élèves, je vois juste une personne a qui je tiens en détresse. “J'suis désolé j'aurais pas du venir mais... je savais pas où aller... Nulle part... j'suis tout seul je pouvais pas... je pouvais plus retourner chez moi j'ai... j'ai plus rien Maël j'ai plus que toi.” Il me faisait vraiment mal au coeur, au vu de ce qu’il me disait je compris qu’il avait eu un problème familial. “Tu as bien fait de venir, ne t’excuses pas. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Il y a eu un problème chez toi ?” Je n’allais pas le lâcher pour l’instant, mais croyez moi que si je sais qui et le coupable, il va avoir affaire à moi. Je le relève doucement et le fait asseoir dans le canapé alors qu’il se met à nouveau à pleurer. J’aimerais réussir à l’habiller, j’ai peur qu’il attrape une pneumonie. Je lui passe un par la tête et me stoppe quand il plante son regard dans le mien. “Je... J'peux rester ici ce soir? S'il te plait?” Je sais que ce n’est pas une très bonne idée, mais je n’ai aucune envie de le mettre dehors. “Oui bien sur. Le temps dont tu auras besoin. Enfile ça, je vais te soigner comme je peux.” Je l’aide à passer les manches du t-shirt, je tire sur son short et passe ses jambes dans le jogging le laissant le glisser jusqu’en haut. J’attrape un plaid posé non loin et l’enroule dedans. Je vais jusqu’au frigo pour en sortir de la glace que je mets dans un sac congélation puis dans un tissu avant de revenir vers lui. “Ca va être froid..” Je passe ma main sous le plaid puis sous son t-shirt et pose le sac contre ses côtes. Attrapant la trousse de secours je sors le désinfectant pour nettoyer le reste.

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Mael finit rapidement par abandonner l'idée de m'emmener à l'hôpital en voyant l'état de panique dans lequel ça me mettait. Tu m'étonnes, je m'étais à pleurer comme une fontaine et en plus je tremblais comme si j'étais sur vibreur. Mais je me calmais un peu en l'entendant me dire qu'on lâchait l'affaire pour l'hôpital. Ouf. J'avais pas la force de retrouver mon père même si je dois l'avouer y'avait peur de risques. Tombé dans ses bras, je m'excusais d'être venu le trouver. Je ne voulais pas être une charge pour lui mais je ne savais vraiment pas où aller d'autre que chez lui. Mes amis m'auraient surement hébergé mais leurs parents auraient surtout voulu rendre des compte à mes parents et ça je voulais pas. Hors de question. Maël me demanda alors ce qui c'était passé, il avait évidemment comprit que j'avais eu un soucis dans ma famille vu ce que j'avais dis plus tôt. J'essayais de ravaler mes larmes pour pouvoir retrouver la parole. Je calmais mon hoquet nerveux pour essayer de retrouver mon calme.

-Je... Mon père... il a trouvé... dans mon ordi... il a comprit que j'étais gay... il m'a battu... Il m'a battu plein de fois.... J'ai finis dehors... Il veut plus que je revienne... m'a menacé...

J'alignais quelques mots entre deux hoquets de panique. J'essayais tant bien que mal de tout expliquer à Maël mais j'étais pas sûr de tout dire correctement. Je n'avais même pas conscience que je venais de me outer devant l'homme qui me plaisait. Car oui malgré notre différence d'âge Maël ne me laissait pas indifférent. Mais pour le moment je ne songeais pas à ça, j'avais même pas remarqué qu'il était torse nu. De toute façon chez lui c'était habituel. Maël me fit me relever doucement avec son aide et me fit m'asseoir sur le canapé avant de tenter tant bien que mal de me faire enfiler un tshirt pendant que je lui demandais si je pouvais rester chez lui ce soir. Pour le reste j'attendrais de voir mes options. Mais mon beau professeur m'assura que je pourrais rester le temps nécessaire chez lui. En l'entendant je me figeais sur place, comme si ma petite tête tentait de comprendre le message.

-Merci Maël...

Il réussit enfin à m'enfiler son t-shirt en profitant que j'avais arrêté de bougé pendant 3 secondes et chercha à m'enlever mon short pour m'enfiler un jogging sec à la place. Je me laissais faire, me relevant un peu pour l'aider pendant qu'il m'habillait. Je terminais seul pendant qu'il allait chercher de la glace pour mes côtes. Lorsqu'il revint il me prévint avant d'appliquer la glace contre moi, ce qui me mit grincer un petit coup des dents de surprise. Mais si sur le moment le frais m'avait surprit, rapidement l'effet devint bien plus agréable. Je me détendis un petit peu plus et regardais mon professeur avec un sourire.

-ça fait du bien...

Je me passais alors une main sur le visage en signe de soulagement. Je commençais à me calmer enfin grâce à Maël et ses soins. Je remarquais ensuite le sang sur le dos de ma main, j'étais étonné, je n'avais pas encore compris que j'étais en sang. J'étais un peu interloqué. Pourtant vu les coups que j'avais pris j'aurais pas vraiment du être étonné, c'était déjà pas mal que je n'ais pas perdu de dent dans l'affaire.

-Oh... je saigne? J'en ai pas mis sur le canapé hein?

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