Une fin glaciale with Tomas

“Une fin glaciale" with  @"Tomas vasquez"

La neige donnait beaucoup de travail à la caserne des pompiers ces derniers jours. Ryker n’avait eu que quelques heures de sommeil sur les trois jours qu’il avait enchainés, c’était surtout du volontariat, beaucoup de gens étaient en danger ou avait besoin d’assistance avec toute cette neige et il voulait répondre présent. Il n’aurait pas aimé apprendre qu’une personne était décédé suite au sous-effectif des pompiers. Il s’en serait énormément voulu. Il avait réussi à dormir une heure, ce qui était déjà un exploit. Tomas dormait non loin de lui, il l’aurait bien laissé dormir un peu plus longtemps, mais il avait demandé de le réveiller alors, il s’assit près de lui et pose doucement sa main sur son épaule. « Il faut se réveiller mon pote, je vais nous faire du café bien chaud. » Après s’être assuré qu’il avait bien les yeux ouverts, il s’était levé et dirigé vers les cuisines. Pour le coup du café fraichement préparé été déjà à disposition, il en remplit donc deux gobelets. Un pour son coéquipier et un pour lui. Il faisait froid même dans la caserne, dans le garage surtout. Il remonta à l’étage où la température était plus agréable. Ryker tendit son café à Tomas avant de s’asseoir non loin. « Tu as réussi à dormir ça va ? » Ils n’ont pas vraiment eu le temps d’apprécié leur café. Peu de temps après, la sirène se fit de nouveau entendre et ils durent partir en intervention. La couche de neige a rendu un bâtiment instable, un bâtiment regroupant trois appartements et qui apparemment n’était en rien sécurisé. L’appartement du haut s’était déjà écroulé et les deux autres menacés également de le faire, un enfant manquait à l’appel et semblait d’après les témoins s’être réfugié dans le sous-sol. Une fois sur place, Ryker frisonne, malgré son blouson, il est frigorifié, il préfère de loin combattre un incendie d’un froid glacial. « On devrait allumer un feu pour se réchauffer… » Il plaisantait évidemment, même si l’envie de mettre le feu à l’immeuble était tentant. Il prit le matériel nécessaire et suivis son coéquipier à l’intérieur.  

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“Une fin glaciale" with  @"Tomas vasquez"

Le réveil avait été difficile pour les deux coéquipiers, une voire deux heures supplémentaires n'auraient pas été de trop. Ils avaient cruellement besoin de sommeil, mais le contexte climatique actuel de Los Angeles ne leur laisse guère le choix. Ils devaient être en forme et disponible alors que la ville était sous la neige et la panique qui était arrivée avec. Ryker avait doucement réveiller son meilleur ami, ça lui faisait de la peine il aurait préféré le laisser dormir. Il avait souri à l'idée de l'intraveineuse de café, il ne serait pas contre non plus en toute franchise. Tomas semblait vraiment au bout du rouleau, il aurait voulu l'aider davantage, mais ne voyait pas bien ce qu'il pouvait faire. Quand celui-ci vint s'appuyer à moitié sur lui, il posa sa main sur la cuisse de son coéquipier en signe de compassion. “Dormir ? c'est quoi ça ? j'ai l' impression que ce sont plus de long clignement d'yeux que du sommeil. Et toi ?“ Un sourire s'est étiré doucement sur les lèvres du pompier.   « Je ne m'en souviens pas moi même je t'avoue. Après cette garde, on pourra rentrer un peu et dormir. Je pense avoir dormi une vraie demi-heure, ce qui n'est pas si mal. » Ils n'eurent pas l'occasion de beaucoup en débattre puisque qu'une nouvelle mission les attendait déjà. C'était difficile de rester concentrer sur le travail, mais au vue des enjeux Ryker faisait de gros efforts pour faire son travail correctement. En voyant le bâtiment piège sous la neige et en sentant ce froid glacial il proposa d'allumer un feu, c'était à moitié une plaisanterie. Cela ferait fondre la neige et leur donnerait un petit coup de chaud. “ Je suis sûr que le bâtiment tiendrai nettement mieux avec cela mais l'idée me semble intéressante ! t' es équipé ?” Un léger rire passe les lèvres de Ryker. Il savait qu'il le suivrait dans cette idée.   « Oui on peut y aller.” » Le bâtiment était à deux doigts de l'effondrement. Ils entendaient le métal craquant sous le froid, Ryker eut d'ailleurs le réflexe de plaquer son coéquipier contre le mur le plus proche quand une partie du plafond vint se décrocher non loin de là. « Cava ? » Il n'y avait pas une minute à perdre, le sous-sol n'était plus très loin, mais l'accès semblait être coincé par divers débris. « Si on coupe cette barre de fer, je pense qu'on parviendra à bouger ce qui est à droite pour nous faufiler. » S'ils bougeaient trop de débris ils pourraient déstabiliser un équilibre fragile et faire s'effondrer toute cette partie. Ils devaient donc se mettre d'accord sur la marche à suivre.    [/color][color=#996600]

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“Une fin glaciale" with  @Tomas vazquez

Le réveil faisait vraiment mal, peut-on réellement parler de réveil quand il s’agit en réalité de moins d’une heure de sommeil. C’est en tout cas le peu qu’il parvenait à accumuler ces derniers jours. Ils étaient tous épuisés, il ne voulait cependant pas se plaindre, il faisait aussi ce travail pour ça. Il a la chance d’être en vie et en bonne santé, ce qui n’est pas le cas de la plupart des gens qui les appellent en ce moment. Le fait d’avoir Tomas près de lui, c’est vraiment ce qui l’aide à se motiver, ils se soutiennent l’un l’autre. Il est son pilier, encore plus depuis qu’il n’a plus ni femme ni enfant. Il a même l’impression parfois d’être un poids pour lui, un meilleur ami un peu trop envahissant. “Si tu veux tu viendras dormir à la maison, Ethan sera heureux de te voir et on sera prêt à repartir rapidement comme ça. On prend un café et on file frapper un peu un sac pour se réveiller ?” Il se savait heureux de l’avoir dans sa vie, il ne s’imaginait d’ailleurs plus sa vie autrement. Il n’aime pas réellement être seul chez lui alors, il appréciait réellement sa proposition. « Avec plaisir, je serais aussi heureux de voir ton fils, je dois me venger de la pâtée qu’il m’a mise la dernière fois au jeu de course… Je suis partant. » Quelques coups dans un sac les réveilleraient un peu, mais ils n’eurent pas le temps pour cela. Une intervention les réveillera tout aussi bien. Un immeuble prêt à s’effondrer. Une enfant coincée au sous-sol. Un jour comme un autre en soi. Ryker a arrêté de compter le nombre de fois où il avait frôlé la mort. Ils allaient devoir être rapide. Après avoir fait quelques pas à l’intérieur, il avait déjà évité à son coéquipier de se prendre des décombres sur la tête. Il était plaqué contre lui, voulant être sûr qu’il aille bien. “Je .. ouï, tout va bien, et toi ?” Son regard dans le sien quelques secondes, il secoue la tête positivement. Les débris ne l’ont pas touché non plus même si ça n’avait pas été loin. Ils se remettent en marche jusqu’à une porte qui semble menée au sous-sol, cependant celle-ci est bloquée par des décombres qu’ils allaient devoir dégager pour passer. “ Il faut que tu scie la barre, je vais décaler petit à petit pour éviter un effondrement complet, fait doucement et reste stable.” Posant le sac d’équipement, il en sort une scie électrique. « Je commence par la droite, soulève légèrement le bloc au-dessus, j’ai peur que son poids fasse tout bouger quand la barre deviendra plus faible. » C’est ce qui fait aussi la force de ce duo, ils sont à l’écoute et ne cherche pas à prendre le pas sur l’autre. Ils connaissent leurs forces respectives et s’écoutent. Le chemin dégageait, ils descendirent au sous-sol. La température y était encore plus froide. Il fallait vite trouver cette enfant. Il regardait autour de lui, espérant voir quelque chose. Il suivit Tomas quand il le tira un peu, il avait entendu quelque chose. Ryker s’approcha un peu plus de son coéquipier quand il vit ou elle se trouvait. « Au vu de la température, on a très peu de temps… On n'a pas le temps de calculer les risques, il faut dégager au plus vite les débris. » Ils n’avaient pas une minute à perdre alors, il attrape les débris les plus au-dessus et essaie de les dégager au mieux.          

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“Une fin glaciale" with  @Tomas vazquez

Ryker a émis un léger rire en entendant son coéquipier dire que de toute manière, il n’avait pas une seule chance de le battre. Il est vrai que son état de fatigue ne l’aiderait certainement pas, mais il comptait bien essayer quand même. Et puis même s’il perdait à nouveau, voir le sourire de son filleul n’avait pas de prix. Avant de pouvoir profiter d’une soirée bien méritée, ils devaient encore sauver une petite fille. Quand ça touche les enfants, c'est encore plus difficile pour eux. Ryker vivra toujours avec la perte de la sienne et il ne souhaite à personne de vivre ça. Ils allaient donc tout faire pour ramener cette enfant à ses parents. Bon nombre d’obstacles gênaient leur progression, mais il faisait au plus vite et de façon la moins dangereuse possible. Scier cette barre n’allait pas être une mince affaire, il fallait anticiper chacun des mouvements qu’elle ferait pour éviter de la structure ne s’effondre. “Fait attention, il faut que tu arrives à limiter les mouvements, tiens bien la barre pour que rien ne bouge, je tente de tout maintenir autour.” Il était d’accord avec ça, mais ce n’était pas si simple. « C’est de l’acier renforcé, je vais devoir appuyer assez fort sur la scie. Je ne pourrais pas tenir correctement la barre, je vais essayer de la coincer avec ma jambe. » Il fit en tout cas du mieux qu’il a pu, le principal étant qu’ils soient parvenus à passer sans encombre. Le reste de l’opération ne fut pas beaucoup plus facile. Il y avait des décombres partout et la petite fille se trouvait coincée. Ils ont dégagé un maximum le passage et Tomas s’est glissé à l’intérieur pour sortir la victime. Ryker n’a pas aimé le bruit qu’il a entendu, il a eu le réflexe d’attraper la petite et de la protéger de son corps pour qu’elle ne soit pas blessée. Une autre partie du plafond venait de céder et pour le reste ce n’était qu’une question de minutes certainement. Se redressant, il comprit que Tomas était à son tour coincé. La montée d’adrénaline ne tarda pas. “Ryker… Je suis coincé, il faut que tu sortes la puce, je me décoince et je te rejoins ok ? Tout vas bien mais ne m’attend pas on a pas le temps, il faut la sortir.” S’il avait osé lui demander ça un jour il n’aurait jamais accepté et c’est également son cas. « Quoi ?! Je ne te laisse pas ici, tout est en train de s’effondrer Tomas ! Je vais te sortir de là. » Il s’était approché des décombres, mais son meilleur ami insista. Il marmonna quelques protestations avant d’attraper la petite et de prendre le chemin inverse. Certains passages étaient presque entièrement bloqués à présent. Pour le dernier, seule la petite pouvait passer. « Tu vois la porte tout au bout ? Je veux que tu coures le plus vite possible. Dehors, tu verras un camion de pompier, tu leur diras que tu vas bien d’accord ? » Il la regarda partir quelques secondes, puis fit demi-tour. Cette fois-ci, le bâtiment s’écroulait littéralement. Il eut juste le temps de se glisser au niveau de l’escalier du sous-sol. Les décombres venaient de complétement bloquer la sortie, la seule sortie. « Tomas ?! » Ce qui comptait pour Ryker pour l’instant, c'était de vérifier l’état de son meilleur ami. Il alla donc le rejoindre. « Je vais te débloquer la jambe. » Il s’aida d’une barre de fer pour faire levier.    

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“Une fin glaciale" with @Tomas vazquez

Une fois sur les lieux les deux coéquipiers s’étaient dépêchés de rejoindre le sous-sol et ce malgré les nombreux obstacles. Le travail d’équipe, leur coordination, c’est ce qui fonctionne le mieux. Ils s’entre aident et c’est clairement la force de ce duo. Une fois dans le sous-sol ils n’avaient pas tarder à retrouver l’enfant qu’ils étaient venu chercher, le problème c’est que Tomas venait de se coincer le pied après un léger effondrement. Il demanda donc à Ryker de sortir la petite et il ne voulait clairement pas le laisser ici sous cet immeuble prêt à s’effondrer. “On a pas le temps, le principal c'est de sauver la gamine alors tu fais demi tour et tu la ramène à ses parents qui sont mort d' inquiétude, ils ont besoin de revoir leur fille. Dépêche toi, je te rejoins.” Il y croyait à moitié au fait qu’il le rejoignait, il était coincé. Il se dépêcha donc de faire sortir la petite de l’immeuble, mais il ne la suivit pas pour autant. Il ne comptait pas laisser son coéquipier. Alors que tout était en train de s'effondrer, cela ne l’empêcha pas de rejoindre à nouveau le sous-sol, il ne survivrait pas à la disparition de Tomas de toute manière alors il préférait largement partir avec lui s’il avait le choix. Il chercha après lui à son retour. “La petite vas bien ? T'es un idiot t aurais du rester la bas… Je suis juste la, je n'arrive pas a me débloquer…” Il leva les yeux au ciel, qu’est-ce qui ne fallait pas entendre. Il s’était rapproché de lui pour l’aider à se dégager. « Oui elle va bien. Comme ci j’allais te laisser ici… C’est mal me connaître. » Ryker était de toute manière certain que si les rôles avaient été inversés il en aurait fait de même. Parce qu’ils sont comme ça, quand ça concerne l’autre ils n’en sont plus aux calculs de risques, une seule chose compte c’est de sauver l’autre. Il n’avait pas peur de prendre des risques pour ça. S’il devait mourir enterré vivant en essayant de sauver son meilleur ami il trouverait que c’est une belle façon de partir. Il parvint à dégager le pied de Tomas, il avait une belle plaie sur le côté de la jambe. “Merci, je vais bien, il faut juste que je panse la plaie… Mais dit moi, tu as fait demi tour sans réfléchir, on sort comment ? T'aurais du rester avec la gamine Ryker…” Il sort de sa poche de quoi le désinfecter, il a toujours ce qu’il faut dans ses poches. Cela évite les allers retour au camion. Il avait commencé à le soigner quand il lui répondit. « Je te serais bien plus utile ici, je suis sûr que nos collègues sont déjà en train de tout faire pour nous sortir de là. Tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement, moi aussi je veux récolter les lauriers. » Il avait souri dans sa direction. Ryker ne fait pas ce travail pour la reconnaissance, mais il aime taquiner Tomas. Il l’aida à se relever et s’inquiéta quand il entendit son râle de douleur, il espérait sortir rapidement qu’il puisse voir un médecin. Ils étaient coincés dans un petit espace, non loin d’un mur d’ailleurs celui-ci était quasiment accessible il retira les décombres devant les mettants un peu plus loin. Revenant vers Tomas, il lui dit. « Poses toi contre le mur, je pense qu’on ne devrait pas toucher à la structure, ça semble bien tenir pour l’instant, si on bouge quelque chose le plafond risque de nous tomber dessus. On va devoir être patient. » Fouillant un peu, il essayait de voir si des objets pouvaient être utiles. Il trouva une veste avec laquelle il fit une boule et il la plaça délicatement sous la jambe tendue de Tomas pour que ce soit plus confortable. Il vint ensuite s’installer à côté de lui, il contrôla la température et ce qu’il vit ne le rassura pas du tout. Le thermomètre affichait -25°, ils allaient rapidement souffrir du froid.

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“Une fin glaciale" with @Tomas vazquez

La petite fille était en sécurité dehors, Ryker avait fait en sorte qu’elle sorte de l’immeuble. Il ne l’avait cependant pas suivi, sa place était avec son coéquipier, il était coincé au sous-sol et il ne comptait pas le laisser se faire ensevelir. Évidemment qu’il risquait de mourir, mais ça fait partie de son travail et quand il s’agit de Tomas il ne réfléchit pas à ça de toute manière. Évidemment son coéquipier n’était pas content de le voir revenir, surtout maintenant qu’ils se retrouvent tous les deux coincés ici. “Non je te connais mais j'espérais que tu n'es pas le temps de faire demi tour… Je voulais être certain que tu sorte d ici entier.” Ryker s’en doutait bien, mais il avait fait en sorte de pouvoir revenir. Rien qu’à l’idée de penser au fait qu’il serait dehors et Tomas ici dans ce sous-sol ça lui faisait dresser les poils, il n’aurait pas supporté d’être impuissant face à la détresse de son meilleur ami. « Je suis plus rapide que je n’y paraît.» Il est costaud, mais il sait être rapide quand il le faut. Sa force lui a aussi été utile, décoincé le pied de Tomas n’avait pas été aussi facile qu’il l’imaginait. Il craignait de le blesser encore plus. Il faisait donc attention à ses gestes. Ryker le soigna rapidement, il l’avait simplement désinfecté et bandé. Il aura certainement besoin de points de suture. Tomas le sermonna encore une fois sur le fait d’être revenu jusqu’à lui. “Tu sais bien que non, si quelque chose s'écroule on est mort tous les deux, tu ne sera pas utile mort. Si on sors d' ici tu récoltera tous les lauriers c'est promis !” Il ne sera pas mieux s’il reste en vie. Il voulait que Tomas le comprenne. « Cette année j’ai perdu ma fille, ma femme m’a quitté alors je préfère mourir plutôt que de te perdre toi aussi. C’est nous deux ou rien Tomas.» Il est la personne la plus importante pour lui, son fils l’est aussi, Ryker adore son filleul. Après un rapide tour de l’endroit où ils sont bloqués, il s’aperçoit qu’il ne vaut mieux rien bouger. Le plafond aurait pu s’effondrer complètement, ils avaient été épargnés, mais cela ne durera pas s’il déplace des points porteurs. Ryker lui conseilla de s’asseoir, ils ne pouvaient qu’attendre les secours. “De toute façon on a pas grand chose d autre a faire qu'être patient. Il faudrait que l'on pense a mettre un Uno dans le sac de secours, ça peut être une bonne proposition à faire au chef.” Ryker avait simplement souri, c’était une proposition intéressante, mais plus il réfléchissait et moins il se voyait sortir d’ici. Lui qui est claustrophobe, son cerveau n’avait pas l’air de se mettre en mode panique, comme s'il acceptait la situation. Ryker n’a pas peur de mourir, encore moins depuis qu’il a presque tout perdu. Assis à côté de son coéquipier, il pensait à tout et à rien. Le froid était difficilement supportable. “J'ai tellement froid… je reve d'un chocolat chaud pour pour le moment.. Je suis épuisé, je ferme les yeux un instant.” Ryker était aussi un peu dans le gaz, le sommeil était très attirant. Quand il sentit la tête de Tomas sur son épaule, il se redressa cependant et il se mit en alerte. « Tomas. Non tu ne dois pas dormir, garde les yeux ouverts et parle moi.» Se tournant vers lui, il essaya de le secouer un peu, mais il était frigorifié. Ryker savait qu’il devait agir vite. Il regrettait déjà ce qu’il allait faire, mais c’était le mieux à faire. Il retire son blouson et son haut. Ses tétons ont durci instantanément et il avait l’impression qu’ils allaient tomber. Il se mit à trembler, mais il essayait de sauver la vie de son meilleur ami. « Tu ne vas pas beaucoup apprécier ce que je vais faire, mais c’est pour ton bien…» Se plaçant à califourchon sur lui, il a ouvert son manteau avant de le faire glisser au sol et il a aussi enlevé son t-shirt. Les tremblements de Ryker étaient encore plus forts et ça devenait difficile, mais il y était presque. Le mieux pour garder sa température corporelle c’était de faire un peau à peau avec Tomas. Il remit le manteau sur les épaules de son ami avant de coller son torse contre le sien. Il passa ses bras autour de lui et cacha sa tête dans le cou de Tomas pendant quelques instants. Les tremblements se calmèrent doucement, il avait moins froid. Se retrouver ainsi contre Tomas ça ne le gênait pas une seconde, c’était même quelque chose d’agréable. « Quand tu pourras essayer de fermer ton manteau dans mon dos s’il te plait…» Ses organes vitaux étaient protégés, mais le froid n’était pas agréable. Le front contre son épaule, Ryker se mit à rire doucement. « Tu sais… J’ai toujours cru que je finirais entouré par les flammes, mais finalement c’est sûrement ce froid qui aura raison de moi. C’est plutôt ironique pour un pompier non ? » C’était drôle sans l’être. Il commençait simplement à se dire qu’il ne sortirait jamais d’ici.

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Ryker aurait pu choisir de sauver sa peau et de laisser son coéquipier derrière lui, c’est sûrement ce qu’on aurait attendu de lui, mais ce serait mal le connaître. Les risques étaient trop grands, perdre un pompier, c'est mieux que d’en perdre deux, l’intérêt général, il ne connaît pas. Il a toujours été une tête brûlée, se mettre en danger dans l’espoir de sauver une autre vie, cela ne lui fait pas peur. Encore plus si ça concerne Tomas. Il a déjà eu de nombreuses réprimandes à ce sujet et il sait qu’il en aura une supplémentaire s’ils sortent d’ici, ce qui était bien moins sûr. Même si son meilleur ami lui fait un sermon, il sait qu’au fond il préfère qu’il soit là, personne ne veut se retrouver seul dans un contexte comme celui-là. C’est pourtant ici que Ryker se sentait utile, il serait en train de tourner tel un lion en cage s’il avait vu l’immeuble s’effondrer sur lui. “Ne dit pas ça, ca a toujours été nous deux ou rien mais je ne veux pas te voir mourir, si on meurs tout les deux c'est mes parents qui vont récupérer Ethan, tu imagine ?” Ryker était convaincu qu’Ethan serait bien plus heureux avec ses grand-parents qu’avec lui. S’occuper de son filleul une journée voir un week-end il sait faire, mais il a toujours été admiratif de Tomas vis-à-vis de son fils. Il n’était pas sûr d’en avoir les capacités et encore moins en devant vivre avec la mort de son père. « Ce serait toujours mieux que de se retrouver avec moi… Ils s’en occuperont bien mieux. » Il n’avait pas su protéger son propre enfant et il avait perdu foi en ses capacités de parents, même de compagnon. Il se raccroche donc à la seule chose qu’il savait faire, son travail. Il sait qu’il a fait le bon choix en le rejoignant ici, encore plus quand il voit que Tomas est sur le point de s’endormir. C’est de loin la pire chose à faire dans ce froid, car il ne se réveillera pas et il en était absolument hors de question. Il se dépêcha de retirer ses vêtements et d’utiliser la chaleur de son corps pour essayer de réchauffer celui de Tomas. Le froid en était douloureux, mais il ferait tout pour essayer de le sauver. Quand il ferma le blouson autour de lui, Ryker soupira doucement, c’était déjà bien plus agréable. “Tu es fou, avec le froid qu'il fait, te déshabiller était dangereux ! Mais merci.” Il le savait bien, les tremblements avaient été longs à se dissiper, lui aussi profiter de la température qui remontait petit à petit. Il savait que ce ne serait pas miraculeux, mais ça leur donnerait peut-être quelques heures supplémentaires. « Ca valait le coup.» Il se confia sur le fait qu'il ne pensait pas mourir de cette façon. Un pompier pense souvent qu'il périra dans un feu, c'est en tout cas ce que lui penser. "On est ensemble au moins. Je suppose qu'il y a pire comme mort… tu penses que le feu est plus douloureux que le froid ?" Il n'y avait jamais vraiment réfléchi. Il prit quelques secondes avant de lui répondre. « Je n'en sais rien. Je pense que le froid, c'est plus doux, mais plus long. Le feu est plus violent, mais rapide. Je peux toujours essayer d'allumer un feu si tu préfères. » Il affiche un léger sourire, mais Ryker préfèrerait ne pas voir Tomas bruler. Il sentait que celui-ci le regardait plus intensément, il le connaissait assez pour savoir qu'il gardait quelque chose d'important. "Si on doit mourir, il y a une chose que tu dois savoir .." Cela attisa grandement sa curiosité, il ne pensait pas que son meilleur ami lui cachait quelque chose. Il attendit sagement qu'il lui dise, mais il lui a plutôt montré. Ryker ne c'était pas attendu à ce que Tomas l'embrasse. Il a été surpris. C'est son corps qui a surtout réagi, il a senti son rythme cardiaque s’accélérer tout à coup, son souffle se faire plus court et il a légèrement décollé son corps du sien. Il lui a fallu plusieurs secondes pour rouvrir les yeux. Ses mains maintenant au creux de reins, il ne savait pas vraiment quoi en penser. Ca avait été surprenant, agréable, mais il n’avait jamais vu leur relation sous cet angle. Il ne pensait même pas que Tomas puisse être attiré par un homme. Est-ce qu’il l’était lui-même ? C’était un peu tard pour se poser cette question, de toute manière, ils ne sortiraient certainement pas d’ici. Alors que ses doigts glissaient lentement sur le ventre de son coéquipier, il n’y trouve plus rien à perdre de toute manière alors colle ses lèvres à celles de Tomas avec douceur. Ses mains remontent petit à petit sur son torse et il se recolle à lui dans un long baiser appuyé. C’était une bonne façon de se réchauffer quand on y pense. Tout à coup, une voix se fit entendre. “Les gars, vous êtes là ?” Elle était assez lointaine, mais bien audible. Ryker décolla doucement ses lèvres de celles de Tomas. Ils allaient être sauvés finalement ? Mais de ce fait, tout ça, ça allait avoir un tout autre sens. « On est là, dépêchez-vous, on se les gèle ici… » Enfin, c'était le cas avant son rapprochement avec son coéquipier, il avait chaud à l’heure actuelle. Il avait à la fois envie de rester perdu dans ce moment, mais aussi envie de sortir de ce froid glacial.

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“Une fin glaciale" with @Tomas vazquez Parler de leurs fins à tous les deux étaient déjà pénibles, penser à Ethan l’était encore plus. Ryker n’avait pas envie que son filleul perde à la fois son père et son parrain, est-ce qu’il le comprendrait. Il avait mis un certain temps à ne plus lui demander si sa fille allait bientôt venir jouer avec lui. L’idée de l’élever à la place de Tomas l’effrayait, il ne s’en sentait pas capable, pas après avoir perdu sa propre fille. Il pensait sincèrement qu’il serait mieux chez ses grands-parents. “Ryker arrête de dire n'importe quoi, tu es le seul en qui j'ai confiance, si je devais mourir je ne souhaiterai personne d'autre pour prendre soin de lui !” Il était touché par ses mots, un fin sourire se dessinant sur son visage. Il était content de le savoir même si au final ni lui ni Tomas ne seront là pour lui. Ils avaient peu de chance de sortir de ce sous-sol. Tomas était en train de partir et c’était hors de question pour Ryker de le regarder mourir sans tout tenter. Il mit sa propre vie en danger en retirant ses vêtements pour partager sa température corporelle avec lui. C’était son dernier recours. Quand Tomas revint doucement, il était au moins soulagé de lui donner un peu plus de temps. Leur discussion n’était pas très joyeuse cela dit, à choisir entre le froid et le feu, Ryker ne savait pas ce qui était le mieux, du moins, le moins pire. “Je ne sais pas ce que l'on ressent quand on meurt de froid mais pour le feu il paraît que la douleur est vive, qu'elle traverse notre corps en un instant. On peut toujours tenter, au moins on mourra dignement pour des pompiers.” Ryker se resserra un peu contre lui, il ne sentait plus grand-chose de ses jambes et même ses oreilles semblaient complétement avoir disparu. « Je donnerais tout pour la chaleur d’un feu, mais je pense que s’endormir avec le froid, c'est quand même plus paisible. » Il était en plus avec la personne qui comptait le plus pour lui et c’est ce qu’il retenait surtout. Apparemment Tomas tenait à lui plus qu’il ne l’aurait cru, en tout cas, c'est ce que semblait signifié son baiser. S’ils n’étaient pas condamnés, la réaction de Ryker aurait certainement été différente, il n’aurait jamais osé l’embrasser à son tour. C’est ce qu’il a pourtant fait à cet instant, il ne s’était cependant pas attendu à ressentir ce qu’il a ressenti durant ce baiser. Il avait simplement envie de rester ainsi, revenir à ses lèvres encore et encore. Il ne savait pas si c’était le fait de savoir qu’il allait certainement bientôt mourir. Quand il a entendu les secours, tout à changer. Le fait qu’il y ait soudain un espoir qu’il sorte, ça a complétement embrouillé son esprit. Il a donné leur position pour qu’ils viennent jusqu’à eux. “Je… on devrait… ils vont arriver, on vas survivre.” Il le regarda quelques instants. « Apparemment… Je reste là le temps qu’ils arrivent, ça peut prendre du temps. » Leurs corps semblaient s’être bien réchauffé avec tout ça, mais leur température pouvait vite rechuter. Il avait gardé ses bras autour de lui, sa tête posée sur son épaule, lui aussi commençait à s’endormir bien qu’il pense à mille choses. Leurs collègues sont arrivés et ils allaient les emmener à présent. “Il faut qu'on se sépare mais fait attention tu risque d'avoir froid assez soudainement.” Il hocha la tête, il ne fit pas grand-chose sont corps était endolori par le froid. Il fut placé dans une couverture de survie puis sortit. La chaleur de leurs corps collait l’un à l’autre lui manquait déjà atrocement. Une fois à l’hôpital, il fut placé dans une chambre, son corps se réchauffa rapidement et il n’avait pas de séquelles. Il était censé resté tranquille, mais c’était mal le connaitre. Il était sur le point d’imploser, il ne pouvait pas rester ici, il avait besoin de partir et c’est ce qu’il fit. Ce n’est qu’une fois loin de Los Angeles qu’il a prévenu Orion et il a simplement coupé son téléphone.

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