Hadès était tranquillement dans son bureau, au Styx, pendant une soirée somme toute plus ordinaire que d’habitude, enfin ça c’était à voir. Car soudain, alors qu’il venait de tousser dans un mouchoir, crachant du sang, quelqu’un tapa à sa porte. Il jeta vite le mouchoir et autorisa la personne à entrer. C’était Samuel, un de ses serveurs. Hadès se leva de son bureau pour s’approcher de lui.

« Un problème ? »
[Samuel] « Euh… Je crois bien… »
« Comment ça ? » s’impatienta Hadès.
[Samuel] « Eh bien… Il y a une valise… Sans personne autour, à l’une des tables VIP… »
« Merde… »
[Samuel] « Je… On fait quoi ? »
« Mais appel les pompiers et la police, abruti ! Si c’est un colis piégé on est dans la merde ! »

L’employé sursauta au haussement de ton de son patron.

« Demande aux videurs et à la sécurité de faire sortir tout le monde dans le calme. »

De ce fait, Hadès sortie aussi de son Club. Attendant la police et les pompiers, on lui dit d’attendre les démineurs. Alors quand il vit enfin l’homme arriver, avec un chien… Il le dévisagea gravement. Tout cela lui faisait perdre de l’argent et il n’aimait pas ça. Ses clients attendaient dehors, car ils n’étaient pas sur de ce qu’il se passait et s’ils pourraient rentrer à nouveau et continuer la fête.

L’homme d’affaire écouta le démineur, pour soupirer et prendre la parole.

« Combien de temps ce déminage peut prendre ? Que je sache si je demande à mes clients de rentrer chez eux ou s’ils peuvent attendre pour reprendre leurs festivités ? »

Hadès écoutait alors ce que le démineur lui disait, fixant tout de même son chien. Il n’aimait pas les animaux. Trop encombrant et bruyant. Un peu comme les enfants d’ailleurs. Plus le démineur parlait et plus la colère d’Hadès augmentait. Entre une à quatre heures, sérieusement ? Si il s’agissait d’une bombe, il était foutu pour la soirée, il allait perdre énormément d’argent et détestait cette idée. Alors finalement, quand l’intéressé entra dans son Club, il se tourna vers ses employés pour leur expliquer la situation.

Quelques longues minutes plus tard, alors que le patron pianotait sur son téléphone portable, le démineur revint pour venir à nouveau lui parler. Surement pour lui dire ce qu’il en était. Alors, il écarquilla les yeux de stupeur et de colère.

« Je vous demande pardon ? De la drogue ?! Dites-moi que c’est une blague ? »

Hadès avait parlé d’une voix froide, sans expression aucune. La rage bouillait en lui. De la drogue ? Dans son Club ? Sérieusement. Enfin, non ce n’était pas nouveau. Hadès contrôlait tout ce qui entrait et sortait de son Club évidemment. Et la drogue en faisait partie. Comme il faisait chanter des personnes hauts placées de la ville, la police le laissait tranquille. Mais là… C’était surréaliste. Que quelqu’un « oubli » une valise pleine de drogue dans son établissement. Soit c’était un abruti qui avait trop bu et la drogue ne lui était pas destinée, soit en effet… Cela pouvait être un ennemi potentiel… Il regarda alors le démineur, resserrant sa cravate noire sur son complet noir, lui souriant des plus froidement. D’un air presque malfaisant.

« Sachez, mon bon ami, que j’ai de nombreux ennemis, en effet. »

C’est alors qu’Hadès appela un des membres de sa sécurité, lui demanda de faire l’inventaire des caméras de sécurité à l’entrée et dans le Club pour retrouver le visage de la personne ayant oublié cette valise. Qu’il le retrouve et lui fasse payer… Mais cela, bien entendu, il le tut aux gens alentours.

« Merci bien de vous être déplacé si tard pour cette intervention. Je vais pouvoir reprendre mes activités de ce soir… Puis-je vous offrir un verre dans mon bureau, Monsieur… ? »