Mise au point [PV: Tobias]

Hadès venait tout juste de revenir d’une absence d’environ deux semaines. Cela ne lui ressemblait aucunement. Généralement, tout le monde savait qu’il ne s’absentait que le jeudi soir, pour voir des escorts boys régulièrement. Sauf que là, ça faisait deux semaines que personne ne l’avait vu et que le barman en chef avait prit le contrôle de la situation sous son ordre. Heureusement, le Club n’avait pas eu de gros problème. Par contre, il se doutait que ça avait du parler sur son dos. Il ne pourrait plus cacher sa mauvaise santé très longtemps encore. De plus, avant son absence, il avait eu une discussion avec son chef des videurs, qui lui avait parlé de la mise à pied de trois jours de Tobias. Lui disant qu'au début il voulait lui mettre trois semaines. Hadès avait grimacé et lui avait fait la morale un peu en lui disant de ne pas donner de sanction aussi longues sans son accord. Il n'aimait pas les sanctions aussi longues, car il ne voulait pas que ses chers employés aillent voir ailleurs.

Quand il entra dans son Club pour prendre ses fonctions, deux heures avant l’ouverture, les employés déjà présent le saluèrent avec le sourire, heureux de le revoir. Pourtant, ils pouvaient tous voir qu’il été amincie de visage, et que au fond de ses yeux, la fatigue ne le quittait pas. Il alla faire quelques papiers dans son bureau, et quand l’heure de l’ouverture arriva, il descendit se poster au bar avec un verre de whisky.

Il observait l’ambiance de son Club calmement. Son poumon ne lui faisait pas trop mal ce soir. Mais finalement, vers 21H30 il entendit du grabuge près de lui. Voyant un attroupement se former, il se fraya un chemin pour voir… Son armoire à glace qui avait eu trois jours de mise à pied en train de tabasser un autre mec. Ce qui fit grogner Hadès. Il s’avança, toujours son verre à la main. Sachant parfaitement qu’il n’arriverait pas à séparer la force de la nature du client. Alors en désespoir de cause et passablement énervé, il balança le contenu de son verre, un whisky trente ans d’âge, quel gâchis, sur la tête de Tobias. Tout ça pour le faire revenir à la réalité. Le voyant sursauter de surprise, il l’attrapa par la nuque pour le faire reculer en arrière dans un geste violent et brusque qui ne lui demandait pas beaucoup d’effort. Puis, il se mit entre Tobias et le client au cas ou le videur voudrait refaire un assaut. Il aida le client à se relever. Le regardant de ses yeux noirs.

« Je ne sais pas ce que vous avez fait, mais sortez de mon Club immédiatement, vous n’y êtes plus le bienvenu. »

A ce moment-là, un autre videur arrivait en renfort. Hadès claqua dans ses doigts pour attirer son attention, montrant le client du doigt.

« Escorte-le dehors, et mets le sur la liste noire. »

Puis, sans préambule, il tourna son regard d’ébène pas du tout amical vers Tobias.

« C’est bon, t’es redescendu ? Maintenant, tu me suis, et tu la ferme. »

Hadès, son verre toujours à la main, mais vide, commença a se diriger vers une porte dérobée, qui donnait sur un escalier, escalier qu’il gravi très lentement, pour ne pas être essoufflé une fois en haut. Pour entrer dans un immense bureau. Le mur de gauche n’était pas un mur, mais une immense vitre donnant une vision panoramique sur le Club en contrebas. Dans la pièce se trouvait un espace salon, avec deux sofas l’un en face de l’autre, avec une table basse entre. Et tout au fond, le bureau de Hadès, avec son éternel meuble à alcools.

« Assieds-toi, je t’en pris. »

Sa voix était étrangement plus douce qu’auparavant. Lui alla directement à son meuble pour se servir un autre whisky. Récupérant à la volée une serviette propre sur une étagère pour la lancée à la gueule de Tobias, qui était encore dégoulinant d’alcools. Puis, il s’assit en face de lui, buvant un peu de l’alcool brun dans son verre.

« Bien… Maintenant j’aimerais que tu m’explique ce qui t’as fait vriller tout à l’heure ? Les trois jours de mise à pied de ton chef ne t’ont servi à rien ? Tu veux peut-être que je t'en mette pour réellement les trois semaines qu'il avait prévu au départ ? Tu as un problème de gestion de la colère ou un truc comme ça ? Je ne te blâme pas, je cherche juste à comprendre, pour t’aider au mieux Tobias. »

Mise au point FT

Ma mise à pied de trois jours ne m' avaient très honnêtement même pas fait chier, je ne regrette en rien ce qu'il s' est passé. Enfin si j'ai un regret, avoir été stoppé avant de tuer ce fils de pute. Je faisais donc, comme à mon habitude, simplement mon travail quand une bagarre a commencé à éclater, j'ai séparé les deux idiots avec une aisance ridicule. Le problème étant que l'un des deux a commencé à me donner un coup, sérieux ? Il se prend pour qui. Au début je l'ai juste maintenu loin de moi mais j'ai très vite perdu patience, quelques secondes plus tard quoi hein… Je lui ai asséné un coup dans la mâchoire. Je le maintenais en l'air alors que l'homme se débattait et que les gens s'attroupaient autour de nous, attisant ma colère. Je l'ai lâché soudainement quand du liquide à atterris sur mon visage, je l'ai laissé tomber à terre en grognant, serrant les point prêt à tuer celui qui avait eu l'idée débile de faire ça. Le problème c'est qu'en me tournant j'ai vu Hadès, le patron de cette boîte… si je me fais virer Niall ne me le pardonnera jamais ! J'ai donc grogné, serrant les poings plus fort pour ne pas le cogner. Redescendu ? La ferme ? Non mais… je grognais à nouveau, le suivant en silence, je n'avais de toute manière rien à lui dire. J'ai reçu sa serviette, serrant les mâchoires et la laissant tomber à côté de moi j'en ai rien a foutre d'être pleins de whisky, je veux juste qu'on arrête de me faire chier. Il voulait comprendre la situation, toujours en grommelant je venais lui répondre a demi

- J'ai pas besoin d' aide ! C'était un connard, il a cherché et perdu …

Des problèmes de gestion de la colère ? Sérieusement ? Il pouvait le mettre à pied autant qu'ils le voulaient, ils savaient tout en m' engageant ce qu'ils risquent vu de tous les emplois desquels j'ai été renvoyés pour excès de colère … c'est pas maintenant qu'il faut les surpris.

- Cette mise à pied était débile, j'ai juste protéger un danseur ! Faites ce que vous voulez j'en ai rien a foutre, vous le saviez en m' engageant !

Je serrais les poings contre mes cuisses, on respire et on reste calme, ça n'avancerait à rien et Niall me tuerai, enfin il essaierai quoi

Codage par Libella sur Graphiorum

Hadès écoutait son employé dans un silence de mort. Quand celui-ci fini de parler, le patron soupira de résignation. Oui, Tobias n’était pas son employé le plus facile à vivre, ça c’était certain.

« Tu devrais vraiment t’essuyer, tu vas finir par coller à cause de l’alcool séché, et c’est pas facile à retirer à la douche… »

Fut sa seule phrase, qu’il avait dit de manière nonchalante. Hadès ne savait pas trop comment discuter avec Tobias, car sous le coup de l’énervement, ça allait lui faire pêter une durite. Prendre des pincettes et être à l’écoute ne marchait pas non plus car le videur se braquait instantanément.

« J’ai pas dit que ça n’était pas un connard, tu as bien fait de le remettre à sa place. Simplement, j’aimerais te rappeler que c’est un night club ici, pas un ring de boxe. Tu vois ? T’es pas payé pour presque tuer un gars. Surtout que si tu amoche trop un client sans réelle raison valable, même si je peux te couvrir pour ne pas t’attirer d’ennui, tu ne pourras pas empêcher le bouche à oreille. Et je tiens à la réputation de mon club. »

Nouveau soupire. Alors Hadès but un peu de son nouveau verre de whisky.

« On ne t’as pas mis à pied parce que tu as défendu un des danseurs, bien au contraire, je t’en suis même reconnaissant pour ton travail. Simplement, dès fois, tu y va un peu trop fort. Je ne te dis pas de te retenir constamment. Mais à certains moments, il n’est simplement nécessaire de mettre une simple baigne, pas de l’envoyer à l’hôpital avec pour résultat qu’il ne pourra plus se nourrir qu’avec une paille à l’avenir. Il faut savoir doser selon les situations Tobias. C’est ça que je te demande. Parce que bon, si tu tue tout les clients que tu frappes… Ce n’est pas bon pour le business. Sauf bien entendu, s’il y a une raison à chaque fois. Là, ça serait des coïncidences. »

Le ton d’Hadès était très doux, il ne voulait pas que Tobias explose de colère. Il n’était pas là pour le mener dans ses retranchements, juste il voulait lui dire.

« Bien sûr que je suis au courant. Et je ne te blâme pas. Je veux juste que tu essaye de faire des efforts pour te contenir de temps à autre. Si je t’ai engagé, c’est que j’étais conscient de ta fureur, et que d’un côté, quand j’aurais vraiment des problèmes sérieux avec des clients, je serais bien content de t’avoir comme employé. Juste, essaye de doser. Ce n’est pas un ordre, bien entendu, juste, essaye, okay ? Et si tu n’y arrive pas bah… Au moins tu auras essayé. Je parlerais à ton chef, pour qu’il soit moins… Adepte de sanctions à ton encontre. Vu que je me doute que cela ne te fait ni chaud, ni froid. »