Bordel j'étais à la bourre. J'étais allé chercher quelques affaires pour la soirée et évidemment comme je m'y prend à la dernière minute y'avait un max de monde au magasin. J'ai quitté le restaurant plus tôt, Robin voulait récupérer un reste de plat de lasagne pour son repas avec son copain. Evidemment que je lui ai dis oui, mais moi je me trouve avec rien de prêt pour ce soir. Si, une chose quand même, le plus important. J'avais dans mon sac une enveloppe, une enveloppe avec une petite lettre et surtout des papiers. Des papiers signés de ma main qui permettrait s'il venait à m'arriver quoi que ce soit qu'Antoine puisse avoir automatiquement et officiellement la garde de ma fille. Il était autant son père que moi aujourd'hui et il n'y a personne d'autre en qui j'aurais autant confiance pour s'occuper d'elle si je venais à disparaitre. Pourquoi ne pas passer la seconde et lui proposer de se marier? J'en sais rien, je sais pas si je suis prêt. J'aime Antoine plus que tout au monde mais je sais pas si je suis prêt à me marier. L'heure avançait en attendant et j'arrivais à la maison avec mes sacs de courses, heureusement que j'avais pris la moto pour aller plus vite même si je sais qu'Antoine est pas super fan que je me balade avec. Aussitôt Graziella vint me rejoindre dans l'entrée à grand renfort de cris de joie.

-Papa! Papa! Papa! C'est vrai que tonton il va venir me chercher pour dormir chez lui ce soir?

Euh ouais... j'avais finis par craquer. J'étais pas tout à fait à rassuré que Felix-Antoine ait ma fille toute une nuit chez lui mais si je voulais être seul ce soir avec mon homme c'était le seul moyen. Il était seul et n'avait aucun plan ce soir donc c'était la meilleure nounou possible. Je sais que Felix prendra soin d'elle, c'est plutôt les activités qu'il allait faire avec elle qui m'inquiétait un peu. Je l'imaginais déjà en train de se gaver de chocolat avec lui jusqu'à plus être capable de dormir.

-Oui ma puce. Tu manges avec nous et après il vient te chercher. Dada est là?
-Voui... Il est sous la douche il était allé courir.

J'embrassais ma petite chérie sur le haut de la tête puis rangea les courses et mis ma lettre en lieu sûr pour la ressortir au meilleur moment. Je me mis ensuite aux fourneaux. Ce soir je faisais une petite entorse à mes habitudes culinaires et j'étais partis sur un poulet sauce soja et gingembre. Evidemment Graziella aurait son propre poulet sans gingembre, je préfère éviter les produits aphrodisiaques pour ma fille. Je commençais à préparer la marinade quand je sentis de gros bras musclés venir passer autour de mes hanches, Antoine vint se coller dans mon dos. Je me mis à rire un peu, amusé par la fraicheur du corps de mon compagnon contre le mien et tournais la tête un peu vers lui. Bon sang il sentait tellement bon avec son parfum.

-Antoiiiiiine.... T'es tout mouillé encore....  

Pando

J'avais entendu Antoine descendre après sa douche, je m'attendais donc à un câlin ou quelque chose du genre, en revanche je m'attendais pas vraiment à ce qu'il soit encore trempé. Ce contact froid et inattendu me fit sursauter contre lui alors qu'il m'enserrais dans ses bras puissants. Je me mis à rire et me plaignis qu'il était trempé, mais il m'assura que c'était le but, aussi hilare que moi. Je tournais la tête en arrière pour aller chercher ses lèvres et l'embrasser tendrement. Antoine complimenta l'odeur qui venait de ma cuisine. Je lui souris.

-Merci... Oui c'est du poulet sauce soja et... et gingembre.

Mon regard se fit amusé. Antoine n'était pas sans savoir les vertus que l'on prêtait au gingembre. Je posais ma main sur sa joue dans un geste tendre. Bon sang qu'il était beau. Et ça faisait du bien de le voir avoir retrouvé le sourire après leur dernière défaite. Les médias ne l'avaient pas raté pour une seule erreur alors que tout le reste du match il s'était donné à fond et que certaines des décisions du coach étaient plus que discutable et nous ont sans doute couté plus souvent la victoire. Mais l'avantage c'est qu'au moins maintenant il est à la maison plus souvent le temps que la saison reprenne. Je terminais mon plat et envoya Antoine préparer la table demanda à Graziella d'aller se laver les mains. Le repas se déroula simplement, j'étais plutôt content de mon plat. J'envoyais Graziella préparer ce qu'elle voulait emmener chez Felix dans un sac et profita de son absence pour commencer à câliner Antoine sur le canapé. Je commençais déjà à m'échauffer à force de l'embrasser et de caresser son corps qu'il avait si peu caché à ma vue. Je soupirais et restais contre mon compagnon.

-J'espère que Felix ne va pas tarder... Mais je te préviens qu'une fois Grazie avec lui je ne répond plus de rien.

Pando

J'aimais tellement avoir Antoine à la maison, quand il était là j'avais l'impression qu'on formait une vraie famille tout les trois avec Graziella. Et bien sûr comme dans toutes les familles il y avait quelques difficultés mais chez nous ça allait. C'était surtout plus compliqué pendant la saison de football où Antoine était le plus souvent absent et quand il était là il était parfois un peu sur les nerfs en fonction de ses résultats sur le terrains qui variaient parfois d'une semaine sur l'autre. Dans un sens ça m'amusait de le voir un peu grognon quand il est pas content de ses stats, mais il pouvait toujours compter sur moi pour le soutenir. Seulement ayant été élu défenseur de l'année l'année dernière il se foutait forcément une certaine pression qui n'était pas utile. Mais le voir plus détendu maintenant qu'il était là et que la saison était terminée me faisait du bien. Et comme d'habitude venir me blottir contre lui, même alors qu'il était encore humide, me rendait plus heureux que tout au monde. Et j'aimais continuer à rester dans la seduction avec lui. Alors évidemment lorsque je lui expliquais que je cuisinais au gingembre cela le fit rire et il comprit bien évidemment où je voulais en venir. Je lui souris et ne répondit rien, amusé par notre complicité. Un dernier baiser puis je l'envoyais mettre la table et appela Graziella pour qu'elle vienne manger. Le repas se termina assez rapidement et Graziella repartit rapidement dans sa chambre pour finir de préparer ses affaires. Je profitais alors de cet instant pour aller passer un peu de temps avec Antoine sur le canapé, blottis l'un dans les bras de l'autre. Je lui annonçais non sans user de mon air de dépravé amoureux, que dès que Felix aurait récupéré ma fille j'allais m'occuper de son cas. Je continuais à caresser son corps, à l'embrasser, et plus le temps passait plus j'avais hâte de voir ma fille partir avec son super tonton Felix, alors lorsque j'entendis la sonette retentir je soupira d'aise sous le regard amusé de mon compagnon.

-Enfin, il était temps. Va lui ouvrir, j'vais voir si la puce est prête.

Un dernier baiser rapide sur ses lèvres et je quittais ses bras à contre coeur pour aller retrouver ma fille dans sa chambre. Elle avait préparé son sac avec quelques jouets, comme si elle en avait pas assez chez Felix. Je rejoignis ensuite les deux hommes dans l'entrée avec ma petite puce dans les bras et la serra contre moi avant de l'embrasser fort sur sa tempe pour lui souhaiter une bonne soirée. Je la laissais ensuite à Felix qui nous souhaita de bien nous amuser avec un sourire assez évocateur. Evidement il savait très bien qu'il n'aurait pas le temps de sortir de la rue qu'on aurait déjà surement commencé nos galipettes avec Antoine. Et une fois ma fille partie avec le coéquipier d'Antoine je me tournais vers mon compagnon et le plaqua brusquement contre le mur pour l'embrasser tendrement. Bon sang que j'avais envie de lui. Mais avant il y avait autre chose que je voulais faire.

-Attend moi deux secondes.

Je partis chercher mon cadeau de la saint valentin pour lui. Une enveloppe dans laquelle se trouvait une lettre qui lui était adressé, ainsi qu'un papier expliquant que j'avais fais les démarche pour qu'il soit considéré comme le tuteur légal de ma fille s'il venait à m'arriver un truc. Je revins et lui donna l'enveloppe avec un petit sourire. Mon coeur battait la chamade, j'espérais qu'il aimerait son cadeau.

-Très bonne Saint Valentin mon chéri.

Pando

Il ne m'avait pas fallu bien longtemps une fois la porte fermée et ma fille et son tonton Felix parti pour sauter sur mon compagnon. J'avais attendu ça toute la soirée, être enfin seul avec lui. C'est l'un des défauts de la parentalité, le manque d'intimité. Cela dit comme Graziella était déjà là au début de notre relation on en a l'habitude. Mais il faut avouer qu'entre elle et les absences d'Antoine pour le football l'intimité nous manquait souvent. Mon baiser est plus passionné que tout ceux que j'avais pu lui donner depuis le début de la journée, j'aurais pu faire l'amour avec lui là ici directement dans le couloir au besoin tant j'en pouvais plus de ne pas pouvoir le toucher. J'étais comme en manque, commençant à passer mes mains sous ses vêtements pour le toucher. Sentir sa peau sous mes doigts, ses lèvres contre les miennes, tout ça m'électrisait. Pourtant avant de passer aux choses sérieuses il fallait que je lui donne son cadeau de saint valentin. Je laissais alors mon compagnon seul un instant, sur la béquille comme on dit, pour aller chercher une enveloppe dans mon côté du placard dans notre chambre et revint pour lui donner rapidement en lui souhaitant une bonne saint valentin non sans ajouter un baiser bien plus chaste sur ses lèvres. Antoine me remercia et nous amena au salon pour ouvrir l'enveloppe et y étudier son contenu. À l'intérieur se trouvait des papiers indiquant qu'Antoine deviendra le tuteur légal de Graziella au cas où il m'arrivait quelque chose et une grosse boite de ses chocolats préférés. Evidemment ce n'était pas les chocolats le plus important ni ce qui fit réagir mon beau sportif. Le tout étant associé à une petite lettre manuscrite écrite de ma main.

Citation :

"Mon chéri, Il y a 10 ans j'ai rencontré ce beau mec sportif avec qui j'ai tout de suite sympathisé. Aujourd'hui ce sportif est devenu une star du football et d'un certaine façon je dois le partager avec ses fans du monde entier. Je veux qu'il sache combien je suis fier de lui et de tout ce qu'il a accompli jusqu'ici. Mais mieux encore que de devenir une star, il a aussi réussi à me sauver la vie. Sans toi j'aurais été perdu, jamais je n'aurais réussi à tenir le coup seul avec Graziella sans ton soutiens. Alors certes tu n'es malheureusement pas toujours auprès de nous. Et pourtant tu es devenu un véritable second père pour elle comme tu es devenu pour moi le compagnon idéal, l'amour de ma vie, le seul homme au monde à me connaitre comme tu me connais. Alors aujourd'hui je voulais te faire un cadeau et te redire combien nous t'aimons Graziella et moi, c'est pourquoi tu trouveras avec cette lettre le papier indiquant que si quoi que ce soit venait à m'arriver tu deviendrais automatiquement le tuteur légal de Graziella. Je t'aime Antoine, j'ignore tout de ce que l'avenir nous prépare mais ce dont je suis sûr c'est que je veux que ma fille et toi soyez dans ma vie jusqu'à la fin."

Je remarquais l'émotion dans les yeux de mon compagnon. Il me demanda si j'étais sérieux. Sa situation était un peu battarde et je n'aimais pas ça. S'il m'arrivait quelque chose Antoine n'aurait aucun droit sur ma fille, après tout il n'est pas son père officiellement et dans l'état actuel des choses il ne peut pas l'adopter étant donné que nous n'étions pas marié et qu'elle a déjà un père en ma personne. Je ne me faisais pas de soucis pour ma petite princesse je sais que sans moi mes grands parent se seraient occupés d'elle mais ils n'étaient plus tout jeune alors autant que les choses soient prêtes et qu'Antoine puisse s'en occuper directement. Je souris à mon compagnon, passant une main sur sa cuisse, autant d'amour dans le regard que je pouvais lui en donner.

-De toute façon à mes yeux tu es tout autant son père que moi... juste au moins cette fois ça sera officiel s'il venait à m'arriver quoi que ce soit. On sait jamais... Je t'aime Antoine je veux qu'on soit une famille tout les trois...

Je me penchais vers lui pour recueillir un nouveau baiser, tendre, plein d'amour. J'aurais pu le demander en mariage, profiter de cette occasion pour faire le grand saut. Mais malgré tout l'amour et la confiance que j'ai pour lui j'ai peur. Peur qu'il ne se sente pas prêt, peur qu'il refuse. Voilà pourquoi je n'ose pas encore aller plus loin. Je pris l'enveloppe et son contenu de ses mains pour la déposer sur la table basse tout en continuant à l'embrasser, cette fois ci je n'avais plus rien pour m'empêcher de le retrouver complètement. Ce soir c'était notre soir, nous n'étions ni restaurateur et footballeur, ni parents d'une petite fille, nous étions juste deux hommes amoureux l'un de l'autre, profitant de cette soirée pour s'aimer. Je me mis à califourchon sur ses genoux et retira son haut, parsemant son corps de baisers, de ses lèvres à sa machoire, de son cou à sa clavicule, de son torse à son abdomen. Chacun de mes baisers m'électrisant plus que le précédent.


 

Pando

L'émotion d'Antoine était visible. Il était sous le choc mais heureux. C'est un peu à ça que je m'attendais à l'origine en lui préparant cette surprise. J'aimais Antoine plus que je n'avais jamais aimé personne d'autre, seul ma fille pouvait rivaliser avec lui. Il cherchait ses mots, je l'embrasse tendrement en lui disant de nouveau à quel point je l'aime, une déclaration qu'il ne tarda pas à me renvoyer. Alors je me mis à califourchon sur lui, usant et abusant de mes baisers sur son corps pour le séduire. Je retire son haut, je l'embrasse tendrement, je caresse son corps qui réagit à chacun de mes gestes. Mais Antoine me repoussa doucement, me demandant d'arrêter également pour m'offrir son cadeau à son tour. Je souris et étouffe un léger rire.

-D'accord...

Je souris à mon beau brun et sans oter ma main de sa joue je vins déposer mes lèvres sur les siennes pour un nouveau baiser plus chaste et plus doux. Je descendis alors des genoux de mon homme et quitta le canapé pour lui laisser la possibilité de se lever et d'aller chercher sa surprise. Je n'avais pas trop d'idée de ce qu'il m'avait préparé mais je savais que tout ce qu'il ferait me ferait l'aimer toujours plus. Mais avant qu'il ne parte je saisis sa main pour avoir son attention une nouvelle fois.

-Antoine ?... Je n'aurais jamais pu espérer meilleur petit ami que toi tu sais ? J'veux passer ma vie avec toi... Je sais pas si tu... si tu comprends ce que je veux dire...

Ouais j'aurais voulu lui demander de m'épouser, le temps semblait s'y prêter mais je n'avais rien prévu pour ça et je n'arrivais pas à prononcer les mots. C'est pourtant pas si compliquer si ? « Veux tu m'épouser ? » Et pourtant je n'arrivais pas à poser cette question, trop effrayé d'un éventuel refus.


 

Pando