Avec le décès de mes parents, on pourrait dire que je suis dans une situation plutôt délicate. Je sais que ma tante souhaite que je retourne en Australie, mais moi je refusais de le faire.  La semaine passée, je l’avais entendu parler à la travailleuse sociale à mon sujet.  Australie, j’avais bien entendu.   J’avais pété un sale plomb sur le coup et on avait dû me traiter pour un choc nerveux.  Il faut dire que je n’avais rien contre ma tante, mais mon père et elle ne se visitaient pas du tout et que je ne la connaissais pratiquement pas.  Mon père me disait qu’elle n’en avait que pour son argent et il se méfiait d’elle.  

Depuis l’accident, je suis selon les médecins en choc post-traumatique.  C’est ce qui fait que j’ai parfois des réactions un peu étranges. C’est quand même un peu normal sachant que y a un peu plus de 3 mois je revenais d’une soirée de lancement avec mon père et ma mère et que le lendemain je n’avais plus personne dans la vie.  

Heureusement j’avais encore les amis de ma famille qui passaient à l’occasion.  Ma chambre était criblée de leurs cadeaux et surprises qu’ils m’ont apporté.  Ça m’avait apporté un certain réconfort de sentir de me sentir moins seul au monde.  Toutefois, ça ne me donnait pas un toit sur la tête.  Je savais que j’héritais d’une maudite belle somme d’argent, mais ça ne me redonnait pas mes parents… Ils me manquaient terriblement…  J’étais donc entrain d’élaborée un plan totalement foireux… Je voulais à tout prix regagné ma maison à ma sortie de l’hôpital… Pour moi c’était l’endroit où je voulais vivre et malheureusement à 15 ans on ne peut pas subvenir seul à nos besoins. Pour ça je devais me sauver de l’hôpital, je n’avais pas d’autre choix.  La TES m’avais déjà affiché ses couleurs que je ne pouvais pas sortir de l’hôpital seul… Qu’est-ce qu’elle pouvait être empêcheuse de tourner en rond celle-là!  Je faisais donc très attention à ne pas parler de mon plan à personne… Je refusais qu’on me dise quoi faire à ce sujet-là.  Pourtant, en toute rationalité je ne peux pas vivre seul… J’ai encore des trucs à régler dans ma tête et aussi besoin de soins… Mais aux situations désespérés, mesures désespéré… Pour moi c’était simplement hors de question que j’aille en Australie avec ma tante!  

Mes blessures avaient été évidemment nombreuses : hématome cérébrale, fracture du crâne, double fracture des deux jambes, côtes fracturé et poumons perforés et j’ai développé des complications à cause de ma jambe.  Selon les médecins je suis une miraculée… moi je les emmerde, car j’aurais vraiment préféré partir avec mes parents.    Au moins j’avais mes meilleures journées que d’autre… J’avais promis à ma psy de faire un effort dans ma réhabilitation, mais une partie de moi n’avait pas envie de sortir de l’hôpital, car de nombreux défis m’attendaient à ma sortie et j’en étais bien consciente.  En principe donc je devrais sortir la semaine prochaine.  Aujourd’hui, j’avais eu la visite de ma meilleure amie…  Elle m’avait apporté un nouveau roman.  Lorsque j’arrivais à me concentrer, ça me faisait du bien de lire ça m’aidait à m’évader doucement.  J’étais donc assise dans mon fauteuil devant la fenêtre de ma chambre d’hôpital.  C’était une assez belle journée dehors, j’étais plutôt en forme aujourd’hui. J’avais eu une bonne nuit la nuit dernière, merci aux médicaments que les infirmières me donnent pour m’assommer!  Prise dans mon roman, je n’avais pas remarqué qu’il y avait de l’action dans ma chambre…

Emile était un homme qui avait le cœur sur la main, il était une personne qui n’avait pas choisit paramedic pour rien et surtout qui était le genre à ne pas trop juger rapidement, il fallait bien dire que le jeune homme avait grandit avec des parents aimant, présents, mais avec un grand frère qui le détestait depuis sa naissance. Il était hors de question que ses propres enfants fassent ça entre eux, Emile en avait longtemps souffert, maintenant c’était rendu une habitude et il s’en foutait royalement, son frère était très rarement présent et bon lui il vivait sa petite vie avec ses enfants et son mari.

Il avait vécu le drame de perdre le premier amour de sa vie, il était un homme d’exception, un homme unique, celui avec qui il avait prit le soin de décider de fonder une famille. Son plus petit Lucas était tout bébé quand il avait été tué dans une tragédie, soit un feu avec la caserne de pompier. Emile avait dû prendre un peu de recule parce qu’il avait eu besoin de se rappeler que ce nétait pas la faute de la caserne, ni même du commandant, mais que ça faisait partie des danger de ce métier.

Tout cela pour dire, qu’il intervenait souvent, malheureusement dans les pires journées des patients à qui il sauvait la vie ou qu’il voyait mourir. Il avait été la dernière personne que plusieurs avait vu avant de fermer leur yeux. Il avait souvent eu des messages à livrés et se faire toujours confronter à la mort quand on a vécu un drame ce n’est clairement pas chose aisée. Il avait donc été présent sur le lieu de l’accident de la jeune fille Mackayla, il ne savait pas pourquoi, il avait ressenti un lien avec elle. Clairement en voyant le père mort en arrivant sur les lieux, il avait compris que cette jeune adolescente devrait passer par le même processus de deuil que ses deux aînés et qu’il pouvait comprendre sa douleur.

C’est ainsi qu’il avait donc ressentit un peu plus de lien spécial, surtout aussi avec sa mère qui était morte, enfin bref, il avait envie de prendre soin d’elle, de s’assurer qu’elle ait bien, il prenait le soin de l’a visiter plusieurs fois par semaine, il parlait avec elle échangeait. Il avait entendu parler de sa tante, il avait été soulagé au début de savoir qu’elle ne se retrouvait pas seule. Par contre, il avait aussi apprit que la jeune fille avait exploser de colère, après il pouvait comprendre l’Australie c’était très loin et c’était déstabilisant et surtout si elle ne connaissait pas sa tante ou presque.

Emile avait donc décider d’arrêter à la patisserie et de prendre différentes sortes pour essayer de remonter un peu le moral de sa petite protégée, il était avec Benji, sur la liste d’attente, il avait souvent parler de celle-ci à son amoureux, qui avait lancer l’idée de l’accueillir. Bon ça se replaçant avec son plus vieux, sa fille ne parlait toujours pas, mais moins de crises de colère, il était vrai que ça allait le rassurer, mais il ne voulait pas s’imposer, il voulait en parler avec elle en premier, enfin il y avait beaucoup d’étapes et il ne savait pas si Mackayla voudrait ça !

Emile arriva donc en souriant, la voir absorbé dans un roman le rassurait un peu, il fallait bien dire que lui avait que ruminer quand il avait eu ce deuil. Il la laissa lire et profita d’un moment ou elle tournait une page, pour s’annoncer ! « Bonjour Mackayla, j’espère que je ne te déranges pas » Il arrivait aussi avec un dessin que Kiralie avait fait pour elle, pour l’aider à guérir. « Comment vas-tu aujourd’hui ? Alors tient, voici un dessin de ma fille pour t’aider à bien guérir et j’ai amener des pâtisseries pour un peu de réconfort » Dit-il en lui souriant. Il venait, il prenait soin d’elle et ils avait que ça lui faisait du bien. Il espérait tellement le mieux pour celle-ci !

Emile était un homme qui était paramedic, il avait vécu plusieurs événements, mais la perte de son homme était clairement la pire chose au monde parce qu’il été mort subitement sans avertissement et il ne sait pas pourquoi, mais il avait sentit ce contact spécial avec cette adolescente. Pourtant depuis cet événement, elle n’était pas la première qu’il intervenait et qui perdait ses parents, mais avec Mackayla, il y avait quelque chose de spécial. Il en avait beaucoup parler avec Benji, en plus leur dossier était déjà accepter au centre jeunesse pour être famille d’accueil, les deux hommes caressaient ce rêve, d’aider d’autres enfants qui étaient dans un état difficile, mais pour le moment, c’était celle-ci que Emile voulait aider. Enfin, bref, il voulait en parler à la jeune fille en premier. Emile était un homme doux, qui prenait soin des autres et bien qu’il ne revenait pas voir toujours des personnes qu’il avait soignés, pour celle-ci c’était juste différent.

Alors qu’elle allait vers le mieux, Emile était bien sûr ravis pour elle, quand il avait sut qu’une tante s’était manifesté, il avait été heureux pour elle, mais triste de savoir que sa petite protégée allait partir sur cet autre continent, mais oui ce n’était pas facile du tout ! Alors qu’il arriva, il la laissait absorber par cette lecture, elle semblait tellement bien, légère, à ne pas penser à tous ce qui lui était arriver ! « Bien sûr je vais lui faire le message » dit-il en souriant, Emile avait parler avec les deux grands surtout de la possibilité que Mackayla, qui avaient perdus ses parents, comme leur autre papa vienne vivre à la maison et Kiralye avait sourit à son père, ce qui voulait bien sûr tout dire et son plus vieux aussi avait donner son accord, tant qu’on ne les oubliait pas !

Il l’écouta doucement, il connaissait un peu les proches de la jeune fille, enfin ceux qui venait les voir ! « Ho c’est vraiment bien ça et gentil de sa part, c’est sur que ça fait du bien, en plus il a l’air bon, tu semblais tellement captivé par celui-ci. Je vais bien merci, j’aurais aimer te parler de quelque chose, mais je veux avant que tu sois bien à l’aise de dire si tu ne veux pas et que ça ne changera rien d’accord entre nous ? »

Il lui souria doucement et la regarda « Je parle souvent de toi avec mon mari et mes enfants, tu le sais que j’en ai 3, mais Benji et moi on est sur les listes d’accueil pour la protection de la jeunesse. J’ai parlé avec Benji, et si tu veux on débuterait les démarches pour t’accueillir chez nous, on commencerait par un essais, mais pour ça, il faut qu’on parle avec les services sociaux, et puis avec ta tante, parce que légalement, c’est elle qui devrait avoir les droits sur toi, mais je sais qu’on va travailler fort pour devenir les premiers sur la liste. Cependant, avant de commencer, je voulais que tu sois à l’aise avec la démarche, je ne veux pas que tu te sentes mal. On est deux hommes, ce n’est pas une famille traditionnelle, ça voudrait aussi dire, trois enfants de 6, 4 et 2 ans à temps plein, alors vraiment c’est pour ça l’essaie, pour que tu te sentes bien et s’assurer que c’est le mieux pour toi. Avant tout ça, c’est toi la principale concernée et donc oui je veux, enfin Benji et moi on veut s’assurer que c’est tes volontés » Dit-il complètement nerveux, il avait déposer les pâtisseries, mais oui il avait parler de ça rapidement parce que bon il voulait vraiment qu’elle se sente bien dans toute cette situation et il se doutait qu’avec la sortie qui approchait, ça devait beaucoup l’inquiéter !

J’essayais de m’enlever de la tête que ma tante tentait de me ramener à l’autre bout de la planète pour la simple et bonne raison que ça me faisait paniquer. Mon père m’avait toujours dit de me méfier de cette femme et plus le temps passait plus je me disais qu’il avait raison. Le problème étant qu’elle était la seule famille « proche » qu’il me restait. Je me sentais bien seule au monde en ce moment, même si je caressais toujours le rêve de m’enfuir pour retourner vivre dans la maison que je partageais avec mes parents. En revanche, j’étais bien loin de me douter qu’il avait dans l’idée de m’accueillir chez lui. C’était une idée qui allait être clairement bénéfique pour moi. Alors que je plaçais doucement le dessin qu’il venait de m’offrir, je l’avais bien sûr remercié. Je lui fais un sourire qui se voulait quand même positif avant de reprendre place dans mon fauteuil. Les moments les plus difficiles pour moi étaient lorsque j’étais laissée à moi-même, car c’est là que je commençais à m’imaginer pleins de trucs et à réfléchir à mon avenir. Hier après-midi, j’avais passé tout mon temps à pleurer parce que j’avais réalisé que mes parents n’allaient pas être là à ma graduation du secondaire. J’en avais déduit que je n’allais juste pas y aller et pourtant j’en rêvais à ce jour. Toutefois, tout me semblait différent maintenant et je n’accordais plus la même importance qu’avant à certaine chose. Je fais oui de la tête, j’avoue que j’étais choyée d’avoir une copine comme ely, elle ne m’avait pas oublié. D’ailleurs elle venait souvent m’aider avec les cours… Ça aussi me changeait les idées.

« Quand j’arrive à me concentrer ça me fait du bien… Ça m’aide à penser à autre chose tu vois! »

Dis-je en soupirant… Ce que je voulais oublier c’était la perte de mes parents. Je fronce les sourcils soudainement soucieuse. Toutefois, ce n’était pas une bonne idée, car je sens la douleur monter dans ma tête, alors je relâche soudainement.

« Je suis inquiète! »

Dis-je en tout honnêtement. Ma psy avait longuement travaillé avec moi afin que je nomme mes émotions telles qu’elles étaient, car c’était mieux pour avancer et faire face. Toutefois, il ne perd pas de temps à me rassurer et je ne le coupe pas dans son élan. On pouvait voir au fil de ses paroles mon apaisement.

« Mais… mais… je mais… je… je! »

Je n’arrivais plus à dire quoi faire et non ce n’était pas mon trauma crânien qui parlait. Il était guéri depuis déjà quelques semaines.

« Ma tante veut juste mon argent… c’est une vipère. Avant de partir mon père m’a toujours dit de m’en méfier. C’est pour ça que je ne la connaissais pas vraiment! » Dis-je en sentant les larmes me monter aux yeux. C’était la première fois que j’arrivais à verbaliser le tout. Lorsque j'avais voulu en parler à la TES, elle m'avait fait sentir que je voulais jouer les intéressantes. Ça me faisait quand même mal de sentir qu’il n’y avait que mon compte de banque bien garni qui l’intéressait. Soulagée par les paroles qu’il venait de proposer, je ne sais pas ce qui me prend, mais je bondi sur ma chaise, malgré la douleur encore présente à ma jambe et je lui saute dans les bras. Sans le savoir, il venait de m’enlever une tonne de pression sur les épaules, car pour la première fois en plus de trois mois j’avais l’impression d’avoir une alternative pour mon futur.

Emile ne savait pas comment était sa tante, après ça lui avait rappeler de faire un testament pour que ses enfants soient confiés à Benji et que son frère qui se foutait de lui, ne savait pas comment se poser ou autre ait de droit sur eux. Bon oui Roman adorait les enfants, il venait les visiter eux de temps en temps quand il n’était pas à la guerre et Malik en était complètement heureux de voir son parrain. En ce moment, il était concentré par la jeune fille qui vivait beaucoup trop de chose qu’une adolescente ne devrait pas penser. Bon, il était donc rester dans l’embrasure de la porte, parce qu’il avait trouver qu’elle avait l’air légerte, bien pour une rare fois dans les derniers mois. Il pouvait comprendre ce qu’elle ressentait et ironiquement, ses enfants, bien que très jeune serait les mieux placés pour comprendre ce qu’elle vivait.

Emile et Benji ne faisait pas cette offre dans le but de remplacer ses parents, déjà parce qu’ils n’étaient pas un homme et une femme, mais il voulait offrir un endroit sur et sécuritaire ou elle serait traiter dans le respect. Emile par contre, serait présent à chacun des moments pour Mackayla, si jamais tout cela fonctionnait et donc oui il comptait bien sûr lui parler de son plan, parce que c’était essentiel que ça plaise à celle-ci en premier, il ne voulait pas le faire contre elle. Bien que contrairement à la justice, il jugeait qu’à 15 ans, elle avait le droit à son avis, bon pas sur tout, naturellement, elle restait trop jeune pour prendre toutes les décisions, mais bien que depuis 3 mois, il était un proche, elle ne le connaissait pas beaucoup, alors oui c’était essentiel comme décision. « Oui je comprends ça, mais ne t’en fait pas une commotion, les maux de tète finisse par partir, et donc ta concentration reviendra, je suis content de voir que tu y arrives quand même ! »

Emile lui souria doucement, déposant une main sur sa cuisse « Non non il ne faut pas Mackayla, je veux simplement ton avis » En la voyant bégager, c’est lui qui devient soudainement nerveux, il avait tout déballe,r parce que bon ça lui avait quand même prit du courage. Oui il était paramedic, mais proposer un nouveau foyer à une adolescente n’est pas simple. Il espérait que ce serait une bonne nouvelle mais il ne savait pas ce qu’elle penserait. « Alors si tu veux, on se battra contre ta tante ma grande. » Dit-il en lui souriant doucement ! Alors qu’il avait peur qu’elle lui dise un non retentissant, à la place il reçu une grande de 15 ans dans les bras. Il souria doucement et la serra très fort, enfin pas pour la blessée. « Alors je prendrai ce câlin pour un oui, je vais entâmer les démarches avec la protection de l’enfance Mackayla, les enfants aussi sont au courant et ils nous ont donner leur accord, alors tu as une famille qui t’attend et c’est ce que tu dois te dire. Tu n’es pas seule ma grande, je te l’avais promis que je ne te lâcherais pas » Dit-il en lui souriant et en lui donnant un baiser sur la tête doucement !

On m’avait dit que mon père en avait fait un testament. Après tout, ses choses étaient parfaitement en règle et nous n’avions pas rien à dire. Le problème étant que la personne qui devait s’occuper de moi en cas de décès était justement décédé l’année dernière. À la défense de mes parents, ils ne pouvaient pas deviner que leur précieuse petite princesse allaient devenir orpheline du jour au lendemain. Au pire, mon père disait que s’il lui arriverait quelque chose ma mère aurait été là et l’inverse aussi. Bref, je tombais donc dans une espèce de floue malheureusement pour moi. En revanche, je ne pouvais pas en vouloir à mes parents et je plaignais quiconque me disait quelque chose contre eux. C’est le moment où je sortais les dents et que mon caractère ressortait. C’était donc beaucoup de stresse pour moi du haut de mes 15 ans. Je n’avais jamais pu m’imaginer que je vivrais ce genre de situation.

Une chance que j’avais Emile et bientôt Benji dans ma vie. Ça me permettait d’avoir quelqu’un sur qui m’accrocher et ce n’était pas peu dire. J’avais l’impression qu’Emile était comme un ange gardien pour moi et oui il m’arrivait de me dire en me couchant que c’était mes parents qui me l’avaient envoyé pour me guider.

Voilà donc que j’étais entrain de lire, entre ma tête qui me jouait des tours et les émotions qui souvent m’envahissaient sans crier gare, je n’avais pas souvent la tête pour ma passion qu’était la lecture. Je lui souris doucement et lui dis.

« Oui, je comprends… J’avoue que j’ai hâte que ça revienne! »

La lecture avait toujours été une de mes grandes passions et j’avais du mal à ne pas être capable de le faire comme je le voudrais. Dans tous les cas, tout était source de frustration pour moi en ce moment. J’étais devenue nerveuse quand il m’avait dit qu’il voulait me parler de quelque chose. Je sens sa main sur ma cuisse ce qui me fait me détendre doucement et lui fais un oui de la tête pour lui dire qu’il pouvait y aller.


Par la suite je l’avais donc écouté et c’est ce qui avait provoqué ma réaction. J’avoue que même moi j’avais été surprise de réagir de cette façon. J’avais les larmes aux yeux et quand il me dit qu’il allait se battre contre ma tante, je fais à nouveau un signe que oui de la tête. Évidemment, vivre avec plusieurs enfants allaient être une adaptation pour moi, mais c’était un soulagement. Sans le vouloir, il avait vraiment ouvert les vannes et je continuais de pleurer. C’étaient des larmes de joie, car j’avais l’impression d’avoir quelque chose devant moi.

« Merci… désolé! Je n’en reviens pas que vous faites pour moi… J’ai des sous, je pourrai payer ma part si vous voulez. Je suis débrouillarde aussi… c’est juste que la TS ne voulait rien savoir que je m’organise! »

J’étais toujours dans ses bras et le serrais super fort. Je finis par me reculer, tentant de sécher mes larmes. Je me sentais soudainement vraiment mieux de sentir que j'avais quelque chose sur laquelle m'accrocher. Évidemment, je disais à qui veut l'entendre que je pouvais me débrouiller, mais je ne pense pas qu'à 15 ans et après ce que j'avais vécu c'était la meilleure des solutions pour moi.

Emile avait voulu discuter avec la jeune adolescente avant de commencer des démarches officielles. Enfin, il avait aussi tout fait dans l’ordre, s’il mourrait un jour, il allait clairement faire un testament pour que ce soit Benji qui ait les enfants, il ne voulait pas qu’ils soient trop perturbés et donc oui ça faisait en sorte qu’il voulait s’assurer qu’il n’ait pas avec quelqu’un d’autre que lui dans leur maison. Enfin pour le moment, Benji, lui et les enfants étaient d’Accord pour accueillir la jeune fille et c’était aujourd’hui qu’il comptait lui demander.

Il n’avait vraiment aucune idée de la réaction qu’elle aurait tout simplement parce qu’elle vivait une des pires choses au monde possible la perte non pas d’un, mais de ses deux parents, sans véritable personne autour d’elle de sa famille ou de confiance pouvant l’accueillir. Lui pouvait lui offrir, une maison, un toit, une famille, une « fratrie » bon clairement et largement plus jeune qu’elle, mais ils mettaient de la vie dans une journée. Surtout, il lui offrait une maison remplit d’amour, de personnes qui peuvent compter les uns sur les autres et surtout de la sécurité et de la protection.

Emile avait donc sut pour sa tante, il avait vu sa réaction aussi, la détresse, il ressentait quelque chose de spécial envers elle et donc, il voulait essayer de lui simplifier la vie, de plus, il ferait avec elle tout le nécessaire légal pour la succession, il parlerait avec elle de son argent, si elle voulait le placer, la vente de sa maison, enfin ce genre de chose, mais ça lui appartenait et il ne savait même pas ce que ses parents avaient prévu, ni même leur travail, alors à ce niveau, ce n’était clairement pas pour ça qu’il le faisait.

« Oui je me doute bien, ce n’est pas facile comme situation » Dit-il en lui souriant tout doucement de nouveau, il l’a trouvait malgré tout, vraiment resplendissante, et bon donc, lui avait un peu perdu sa joie de vivre, elle restait avec un air triste et il faut dire qu’il ne la connaissait pas d’avant non plus. Emile avait juste voulu prévenir un peu que la discussion allait être sérieuse, mais bon il espérait qu’elle serait soulagée et allégée sa vie, enfin voir un peu de lumière, mais oui il restait à l’accueillir chez lui, le couple comptait bien lui faire une chambre à son goût, certes elle serait plus riche qu’eux, mais au moins, ils veilleraient sur elle, au même titre que sur leurs trois autres enfants, enfin si elle acceptait.

Il avait donc reçue la jeune fille contre lui et il avait sourit un peu, bon non il ne pensait pas faire cet effet, mais il était heureux de voir qu’elle acceptait. Il l’a laissa pleurer, il savait que c’était du soulagement et l’effet escompté avait été là, ça voulait dire bien sûr qu’elle comprenait qu’elle n’irait pas officiellement dans le système !

« Ne t’excuse pas ma belle Mac, écoute moi bien, on ne veut pas de ton argent, tu en profiteras pour prendre cet argent que tes parents t’ont laissés pour bien commencer ta vie et te former cette belle vie qu’ils auraient voulu. Nous on veut t’offrir un toit, une maison remplit d’amour, de tendresse, de rires. Bon comme toute famille mes enfants se disputent, Benji et moi on n’est pas d’accord sur tout et mon ancien époux est décédé, il fera partie de nos discussions, comme tes parents quand tu te sentiras prête, ils vivront au travers tes histoires, tes habitudes, tes traditions, qui certaines deviendront les nôtres parce que tu feras partie de cette famille. Je vais aussi t’aider pour tous les arrangements funéraires ma belle, j’ai vécu ça il y a peu de temps. Je voulais te le demander, donc je vais démarrer les démarches pour que tu viennes chez nous le plus rapidement possible. » Dit-il en lui souriant, il ne la lâchait pas parce qu’il sentait qu’elle en avait besoin, après tout, elle restait un enfant, malgré ses 15 ans. « Et puis c’est normal Mackayla a 15 ans, tu ne peux pas t’organiser, tu restes une enfant ma belle et il est important qu’un adulte soit là pour prendre soin de toi 1 » dit-il en lui donnant un bec sur le front !