Tu m'as tellement manquée / Norah

Tu m'as tellement manquée FT @Norah Garcia

J'ai été admise a l'hôpital hier matin, mon fils est venu au monde de nombreuses heures après, en fin d'après midi, la douleur avait été insoutenable et j'étais épuisée. Je voyais bien que certains n approuvaient pas mon âge et ma présence ici avec mon fils. Je m'en fichais, ce n'étais pas tout a fait comme si j'avais choisi d'être ici hein… j'avais peu dormi et je me sentais vraiment seule, j'aurais aimer avoir mes proches à mes côtés. L'avantage d'être hospitalisé c'est que je pouvais utiliser mon téléphone, j'avais le réseau internet d'ici donc ça m'as permis de contacter ma meilleure amie. On se connais depuis qu'on est gamine et aussi loin que ça remonte on a toujours été meilleure copine. Je lui ai donc envoyer des messages, m'excusant simplement de ma disparition. Je lui expliquais être à l'hôpital, tel chambre et que si elle souhaitais venir elle était la bienvenue. Je ne lui ai rien dit de plus, je ne voulais pas le faire par sms ça aurait été trop bizarre et j'avais peur qu'elle ne veuille pas venir me voir. Après tout pendant sept mois je n'avais donner aucunes nouvelles, non je ne le pouvais pas tant non plus, je n'ai pas d'abonnement téléphone et trouve rarement de l'internet a squatter … juste assez pour envoyer parfois un message a ma soeur et prétendre que tout allait bien. J'ai dormi un long moment, en plus des allers retours des médecins alors je n'ai pas vu qu'elle avait répondu a mon message, je ne m’attendais pas a la voir arriver. Quand elle a passer la porte de me chambre des larmes se sont mises à couler sur mes joues. Elle s'est approchée et je l'ai serrer contre moi. J'avais pu prendre une douche rapide le matin même alors ma situation n'étais visible que par ma perte de poid assez important malgré les rondeurs de grossesses. Mon fils était avec les médecins, il passais beaucoup d'examens pour être sûr que tout étais ok pour lui, il etait un peu trop maigre aussi mais ce n'étais pas catastrophique, j'allais juste rester un peu plus longtemps pour que nous soyons tout deux remis en forme. Je regardais ma meilleure amie, j'étais tellement heureuse qu'elle soit venue

- Si tu savais à quel point je suis désolée, j'ai passer des mois tellement difficiles… comment tu vas ? Tu m'as tant manquée

J'essayais de sécher mes larmes mais elles continuaient à couler seule, la chute d'hormones n'aidant en rien. J'avais vraiment peur de sa réaction au moment où elle allais comprendre ce que je faisais ici. Ça allait d'ailleurs être le moment puisque le médecin revenais avec le lit et mon fils. Je l'ai pris dans mes bras en remerciant le médecin, regardant Norah avec un petit sourire

- Je te présente Alexander, c'est une longue histoire… Alexander voici ta tata, c'est la soeur de coeur de ta maman.

il rencontrera dans doute bientôt ma soeur aussi mais je redoutais ce moment plus encore.. bref je ne savais pas trop quoi dire ou quoi faire pour le moment , je regardais juste ma meilleure amie en attendant sa réaction.

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Norah Garcia a écrit:: Romy et moi étions amies pratiquement depuis toujours selon mes souvenirs. Nous avions fraternisé alors que nous étions à la petite école. Romy est un an plus jeune que moi, mais nous avions rapidement fraternisées. Rapidement elle était devenue ma meilleure amie. Notre amitié avait survécu à mon entrée au lycée, j’avais pris la direction de l’école privée en sports-études gymnastique. Malgré mes horaires complètement fous, je réussissais toujours à trouver des petits moments pour elle… jusqu’à il y a quelques mois. Pour une raison que j’avais ignoré jusqu’ici, elle m’avait « ghosté » et je n’avais plus de signes de vie. Honnêtement, je ne crois même pas qu’elle savait que j’avais un petit-ami maintenant. Au début, j’avoue que je lui en avais voulu un peu… même beaucoup! Toutefois, j’avais fini par ne plus rien attendre d’elle. Jusqu’à ce que je reçoive les messages hier de sa part. Lorsqu’elle m’avait parlé d’hôpital, de chambre d’hôpital, mille questions m’étaient venues en tête. En revanche, plutôt que de l’envoyer balader, je n’avais qu’une idée en tête c’était de la revoir. Je lui avais donc répondu rapidement, lui promettant de passer ce matin après mon entrainement de gym. J’avais donc survécu à cet entrainement qui m’avait paru durer des heures, je m’étais changé avant de me diriger à l’hôpital. Je ne perds pas trop de temps à trouver la chambre, disons que les corridors de cette batiste était bien organisé. Je me retrouve en un rien de temps devant mon amie et… et des trucs servant à un mini-humain! C’était quoi ce bordel, j’essayais bien de le comprendre en ce moment.

Mon regard oscille entre ces trucs et mon amie. Je me sentais simplement prise de cours, car en soi j’avais l’habitude des bambins. Bref, mon problème en ce moment était la surprise. D’autant plus qu’il devait bien avoir une raison pour laquelle il n’y avait pas de bébé dans cette chambre vide… J’avoue qu’en ce moment je me faisais plein de scénarios. Je me dépêche à aller la serrer dans mes bras pour consoler ses larmes. Je regarde mes doigts, me demandant même si j’avais le droit de lui en vouloir. Je décide toutefois d’être franche avec elle.

« Je t’en ai voulu beaucoup… au début! Maintenant c’est du passé! Je suis contente de te voir! »

J’hésitais même à lui demander la raison de la présence de ces objets dans la chambre. Je peinais même à reprendre mon souffle. Je reprends mon souffle normal lorsque je vois le poupon arriver dans la pièce. Soudainement aussi je me détends, j’aurais eu du mal à gérer qu’elle ait fait une fausse couche. Le petit bout-de-chou était vraiment craquant quoi qu’il me semblait tout petit. Soudainement, je craque et c’est le coup de foudre et lui fait un sourire.

« Oh je comprends… Il est si mignon… »

Évidemment, j’allais exigé un peu plus d’explications qu’un simple « c’est une longue histoire », toutefois pour le moment j’avais juste envie de reprendre un peu le temps avec ma meilleure amie.

Tu m'as tellement manquée FT @Norah Garcia

Je venais de mettre au monde une petite merveille de 2,5 kg et 48 cm, j'ai d'ailleurs eu mal à imaginer qu'un être humain puisse sortir de mon petit corps mais bref c'est pas le sujet. J'avais envoyer un message a ma meilleure amie, j'ai enfin de quoi me charger et le réseau de l'hôpital, j'avais l'impression de refaire partie de la société, c'est ridicule je sais mais c'est compliqué d'exprimer ce qu'on ressent quand plus rien ne nous relie aux gens. Je m'étais endormie avant de voir qu'elle m'avait répondu, alors j'ai eu la surprise de la voir arriver dans la chambre. Vous ne pouvez pas savoir à quel point j'étais heureuse de la voir. Je m'excuse, j'avais peur qu'elle m’en veuille trop et que les choses ne puissent jamais s' arranger.

- Tu as le droit de m'en vouloir c'est normal. Je ne pouvais pas te joindre, j'aurais tant voulu, ta présence aurait été tellement bénéfique… j'avais peur que tout ne me pardonne pas, je ne veux pas te perdre. Comment vas tu ?

Je pleurais à nouveau en la serrant un peu plus fort. Ça aurait été dramatique pour moi qu'elle ne veuille plus m'adresser la parole. Au final les médecins ont ramené mon fils dans la chambre et je l'ai présenter a ma meilleure amie, a sa tante.

- Mes parents m'ont jeté dehors quand ils ont su que j'étais enceinte. Je vis dehors depuis plusieurs mois, je n’avais aucun moyen de te joindre et j'avoue que j'avais honte et peur. Je n'ai pas vraiment choisi d'avoir un bébé mais…

Je n'ai pas réussi à continuer ma phrase, repenser a tout ce qu'il m'avait fait, tout ce que mes parents ont refusé de croire et ces long mois dans les rues… je préférais je pas en parler, elle n'as sans doute pas envie de savoir après tout et je ne suis pas sûre d'avoir la force de mettre des mots la dessus.

- Je ne sais pas comment je vais faire mais j'aime ce petit être et je veux être une bonne mère même si je sais que je suis très jeune. Tu veux le porter ?

Je lui faisais évidemment bien assez confiance pour ça. Nous voir ainsi de l'extérieur de donnais pas l'impression de voir deux adolescentes mais il fallait que je m'y fasse, ma vie ne serais jamais celle d'une adolescente normale, je ne pouvais pas me permettre ce loisir.

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