Abygail Turner - Parfois la bonne décision n'est pas la plus facile a prendre

Je suis née le 21 septembre à Pasadena, j'ai deux frères dont je suis plutôt proches. Petite j'étais la princesse de mes parents, leur seule fille, sage et studieuse, je ne faisais pas de bêtise. J'étais vraiment l'enfant parfaite et ils me le rendaient bien,  cependant quand j'ai eu 15 ans mes parents on décidé de partir pour Los Angeles, je perdais mes amis de toujours, toute les racines que j'avais ici à Nashville. Je leur en ai énormément voulu, j'ai tenté de montrer mon mécontentement, j'étais moins petite princesse que ses parents. Je faisais un peu plus ce qui me plaisait et j'ai rencontré mon copain, je l'aimais vraiment il était le premier, il comptait beaucoup pour moi. Malheureusement quelques mois après je suis tombée enceinte, je n'avais que 16 ans et il ne voulait pas assumer ce bebe alors il est parti. J'ai voulu l'annoncer à mes parents, demander de l'aide mais ils n'ont rien voulu savoir et m'ont mis à la porte. Je n'avais nulle part où vivre alors Ulrich, mon grand frère, m'a accueilli chez lui avec sa petite amie. Je lui ai promis de ne pas m'imposer longtemps alors j'ai cherché du travail pour prendre mon indépendance au plus vite. Une petite boutique a accepté de m'engager et j'ai commencé à travailler, j'avais 17 ans quand James, mon fils, est né. Une vraie petite merveille, j'étais si fière d'avoir mis un être aussi beau au monde. Je n'ai pas eu les moyens de prendre un véritable congé maternité alors une semaine après sa naissance je reprends le travail. J'étais seule, épuisée mais je tentais de tenir bon, pour mon fils. Je n'étais pas du genre a demander de l'aide alors j'ai fait avec, tombant un peu plus de sommeil au fur et à mesure des jours. James venait d'avoir deux ans, moralement je n'allais pas bien mais je tentais toujours de tenir pour mon fils, il était tout ce qui comptait pour moi. Malheureusement à force de maladie, de retard et autres inconvénients de parents seul mon travail a fini par me renvoyer. Je suis tombé au plus bas, n'ayant plus goût à rien, je n'arrivais plus à gérer la situation et c'est mon fils qui a souffert de la situation. Quelque temps plus tard, l'on sonnait à ma porte pour emmener mon fils loin de moi. Je me suis battue, j'ai crié et pleuré pour qu'on me laisse mon bébé mais rien n'y a fait. Le juge m à destitué de mes droit parentaux et a envoyé mon enfant à l'adoption… Je n'ai jamais été aussi mal, je voulais que ma vie s'arrête, de toute façon sans mon fils je ne voyais pas pourquoi continuer de lutter. J'ai appelé mes frère pour faire mes adieux mais Ulrich a réussi à arriver avant que je n'en finisse. J'ai été hospitalisé quelques temps à la demande de ma fratrie, ils venaient cependant chaque jours me rendre visite pour que je ne me sente pas abandonné

Quand je suis sortie je passais beaucoup de temps chez Ulrich, il est celui dont je suis le plus proche, je me réfère beaucoup à lui depuis toujours, il me protège du monde. Je me sentais très seule à mon appartement alors il venait régulièrement et j'en faisais de même. J'allais bien mieux, j'étais stable et j'avais retrouvé du travail, j'ai voulu faire les démarches pour retrouver mon fils et j'ai découvert la famille qui l'avait adopté il y avait de cela plus d une année déjà, il semblait heureux, il avait des frères et sœur et ses parents semblaient l'aimer comme si il l'avait mis au monde. Je crois que c'est a ce moment que j'ai du prendre la décision la plus difficile de ma vie, j'ai choisis de le laisser avec la famille Harper, le faire changer de famille à nouveau aurait pu le chambouler et sa famille semblait si parfaite, je ne pouvais pas l arracher à son bonheur. Cette décision m'a coûté une part de moi, une part que je ne pourrais ni retrouvé ni jamais combler. J'ai choisi de voyager, de faire le tour du monde puisque plus rien ne me retenait ici. Évidemment il y avait mes frères mais ils ont leur vie, leur famille et je ne souhaite pas être un frein à tout cela. J'ai voyagé dans divers pays, rencontrant de nombreuses personnes, être entourée de tout un monde me permettais de me sentir un peu moins seule le temps d'un instant puis j'ai pris goût aux découvertes, aux coutumes et à la richesse des connaissances que j'obtenais à mesure des voyages. J'ai fini par poser pied en Chine ou j'ai vécu pendant plus d'une année au rythme de leur coutume. J'y ai aussi rencontrer l'amour, je l'aimais sincèrement et tout était parfait entre nous, cependant je suis tombée enceinte et j'ai à nouveau vécu le traumatisme de ma dépression, la perte de mon fils, la douleur de le laisser à cette famille, je ne me sentais pas capable d'être mère à nouveau, ce bebe n'avais pas le droit de prendre la place de mon fils, il serait à jamais le seul à avoir cette place dans mon cœur alors j'ai choisi d'avorter. Mon compagnon n'a pas accepté ma décision, il voulait être père et m'en a beaucoup voulu, il a choisi de partir. Je n'ai pas eu le courage de le retenir et j'ai quitté la Chine, je suis revenue à Los Angeles après presque trois années d' absences. J'étais si heureuse de revoir mes frères, évidemment je les ai souvent eu au téléphone, on se donnait souvent des nouvelles mais les revoir me faisait vraiment du bien. J'ai posé pied et suis devenue traductrice, j'aidais les arrivant dans le pays à faire leurs papiers et à apprendre l anglais, à s'installer et à vivre leur rêve américain. Je voyage encore régulièrement mais sur des lapses de temps bien plus court, simplement le plaisir du voyage, de la découverte.

Concernant James je continue de garder un œil sur lui de loin, je sais quel homme merveilleux il est devenu, je suis si fière de lui. Parfois j'aimerai avoir juste un instant avec lui pour m'excuser et lui dire à quel point il est un garçon merveilleux, je suis si fière de lui. Me concernant je continue de vivre seule, je n'ai pas retrouvé l'amour et ne le trouverai sans doute jamais au vu de mon âge, je soutiens mes frères dans les épreuves les plus difficiles, notamment Ulrich et l' enlèvement de sa fille il y a des années de cela. Je vis de mon travail, de mes voyages et de l'amour que je porte à ma fratrie, ce n'est sans doute pas si mal comme vie bien qu'un vide reste incomplet au creux de moi…