Petit garçon, Jacob avait eu la chance ou la malchance d’avoir sa tatie et son oncle dans sa vie.  Lorsqu’il avait compris le manège de son père, il avait fait une crise et depuis il n’adressait plus la parole ni à sa mère ni à son père.  Il se plaisait à tenter de se débrouiller tout seul, mais en vrai il était une vraie cause désespérée en réalité.  Il tentait bien de se débrouiller, mais il retombait toujours dans ses vieux patterns.  Bon il n’était pas qu’une vraie plaie non plus, son loyer était toujours payer à temps, de même que ses factures, mais il n’arrivait à pas grand-chose d’autre dans sa vie.  Quand il arrivait à temps au boulot il y était à fond et parfois même trop… le problème pour lui était d’y arriver à l’heure.  Il avait donc eu la chance d’avoir sa tatie pour tenter de le garder dans le droit chemin et encore là elle avait du boulot!

Malgré tout ce qu’il pouvait en dire il avait un profond respect pour sa tante et pour son oncle… Enfin sauf quand elle l’appelait son chaton devant tout le monde, là il trippait moins et râlait un peu.  Enfin, il râlait oui quand elle l’obligeait à aller en voyage humanitaire.  Dans sa tête, il faisait plus que sa part dans la société avec les pompiers et il aurait gagné d’avoir la paix.   Toutefois, ce n’était pas de leur avis.  Il reste qu’il avait une très belle relation avec elle et que dans son for intérieur il ne l’échangerait pour rien au monde.  Elle était sans doute une des une des raisons pour laquelle il tentait du mieux qu’il le pouvait de se maintenir sur le droit chemin.   Le problème étant que Jacob avait quelques squelettes dans son placard, squelettes qu’il devait régler avant d’aspirer à une vie plus équilibrée.

Reste que Jacob étant Jacob, il venait de terminer sa garde à la caserne et il avait totalement oublié son rendez-vous avec sa tatie.  Il bavardait d’un coup d’un soir de son collègue ne se méfiant même pas qu’elle allait débarquer dans la caserne.  En fait, il aurait dû filer depuis un moment déjà, mais il s’entendait bien avec ce collègue alors il s’était éternisé.  Il était entrain de prendre une gorgée de café quand il entendu la voix de Kyara.  Il s’étouffa avec sa gorgée de café, changea aussitôt de face.  Soudainement, il se rappelle le rendez-vous qu’il avait oublié et reprenant son souffle il pogne son sac pour se dépêcher à filer, mort de honte.

« Ok, ok tatie c’est parfait je te suis là! »

Il l’entrainait déjà vers la porte de la caserne.  Disons qu’il n’avait pas fini de se faire appeler chaton à la caserne il le sentait.  

Depuis que Jacob avait pété les plombs, sa marraine était devenue sa figure maternelle.  Il avait vraiment été blessant avec sa mère.  Il était totalement borné là-dessus, disant que c’était impossible qu’elle n’ait jamais rien vu.  Depuis, il refusait d’accorder la parole à sa mère et encore pire à son pire.  Sa vie avait volé en éclat ce jour-là, perdant la trace de sa meilleure amie et surtout de celle donc il était amoureux depuis l’adolescence.  Depuis, tout ce qu’il faisait c’était d’essayer de remplir ce vide par les fêtes et autres trucs pas bon pour lui.  Encore heureux qu’il avait eu sa marraine et son oncle à cette époque, car dieux sait ce donc Jacob serait devenu aujourd’hui. D’autant plus que c’est environ dans ces temps qu’il avait fait la connaissance d’Elohan son meilleur ami.

Toujours est-il qu’il avait réussi à être pompier.  C’était vraiment ce qu’il voulait faire de sa vie. C’était quand même ironique quand on sait que son amie avait foutu le feu chez elle!  Il était très redevable envers eux et ce malgré a quantité astronomique de conneries qu’il pouvait faire dans sa vie! Il était donc très proche de sa marraine, mais un peu naïvement n’avait jamais fait le rapprochement qu'elle se doutait de sa vie de débauche.  Même au travail, on lui reprochait son manque de professionnalisme et de sérieux c’est peu dire.  Pourtant, il ne se remettrait jamais de perdre son travail chez les pompiers.  Disons qu’il avait un gros ménage à faire dans sa tête avant de pouvoir aspirer à autre chose dans sa vie!  Reste, qu’il n’avait jamais oublié son amie, il se sentait redevable à son égard et pas un jour ne passait sans qu’il se demande ce qu’elle devenait. S’il ignorait qu’elle se doutait de son rythme de vie, il ignorait encore plus qu’elle planifiait le ramener!  Clairement, il n’allait pas consentir à tout ça, il avait plus que l’âge de vivre sa vie et se gérer.

Jacob avait fusillé ses collègues du regard quand il avait imité le bruit du chat.  Il était vraiment gêné, mais surtout sentait qu’il n’avait pas fini d’en entendre parler.  Il avait même rougit un peu une fois avec sa marraine.

« Oui, je vais bien et toi ? »  Il regarde sa montre, réalisant soudainement qu’il l’avait fait attendre plus longtemps que prévu.  

« Je sais, je sais désoler on parlait et je n’ai pas vu le temps passer! »

Dit-il quand même sincère!  Disons que ce n’était pas le plus rapide à la fin de ses quarts, mais surtout qu’il avait totalement oublié qu’elle l’attendait!

« On va manger? »

Dit-il tentant de se faire pardonner!