Samhain is coming ▬ Libre

La fête plus connue sous le nom de Halloween approche. Si je ne la célèbre pas en tant que telle, cette période demande malgré tout que j’aille faire quelques achats. Comme je dois me rendre dans le Westside pour ma tournée du jour, j’en profiterai pour faire quelques courses au centre commercial. Avant ça, je compte passer faire un coucou dans un centre pour sans domiciles, afin d’offrir une petite coupe de cheveux à certains d’entre eux. Mike, un homme à la rue depuis des années, a possiblement trouvé un travail et avant le grand jour, il a manifesté le désir de passer sous les ciseaux. Il avait fier allure quand je suis partit. Les cheveux plus courts et la barbe coupée de près. Ça lui donnait un air d’homme d’affaire. Avec ses remerciements comme seul paiement, je suis ensuite rendu à la grande surface. Ma liste dans la main, je soupire en réalisant que je vais en avoir pour une petite fortune. Bien sûr. Comme tous les ans. Pour me faciliter la tâche, je commence par ma boutique habituelle. Nous partageons les mêmes croyances et je sais qu’elle a toujours des épices et décorations en trop si je passe à l’improviste. Nous sommes devenus amis par mes streams. À force de discuter, j’ai appris qu’elle aussi semblait posséder un ‘don’ se rapprochant de la médiumnité. À mon entrée, elle n’est pas seule dans sa boutique. Il y a souvent du monde à cette période de l’année. Un peu comme pour chaque célébration de la roue de l’année.

— Sonya ! Je suis content de te voir ! nous nous étreignons et d’un regard, elle sait que je viens surtout faire mes petites emplettes. Samhain est une fête importante à mes yeux. De sous le comptoir, elle sort un sac contenant autant les épices qu’objets que je peine à trouver en général. Nous nous donnons rendez-vous, comme depuis deux ans, au cimetière pour la nuit du 31 avant que je quitte la boutique.

À la fin de mes achats, je dois avoir l’air d’un crétin avec mes sacs chargés d’épices, de citrouilles et même de crânes trouvés chez un type faisant dans la taxidermie. Et le pire dans tout ça ? C’est qu’en étant ainsi chargé comme un mulet, je ne me souviens absolument pas de l’endroit où j’ai foutu ma voiture.

— Putain… je le sais pourtant… que j’dois mémoriser où je me gare… et pourtant, encore une fois, j’suis solo au milieu du parking avec mes cabas au bout des bras. Ça m’apprendra tient… à avoir encore eut la tête dans les nuages. À n’avoir pensé qu’à préparer les festivités correctement. Je ferais sans doute un stream là-dessus tient !