Depuis que mes parents avaient trouvé la mort dans cet accident de voiture, j’avais l’impression que ma vie c’était mise sur pause. Hormis ma meilleure amie qui avait perdu son père dans des circonstances similaires aux-miennes, j’avais l’impression que pas beaucoup de gens comprenait mon état d’esprit. La chose positive étant que j’avais trouvé une maison et une famille. Après des semaines à tenter de fuguer et de survivre par moi-même pour ne pas me faire chier avec les services sociaux, j’avais fini par comprendre que mes nouveaux tuteurs m’avaient accueilli pour les bonnes raisons. Bientôt j’allais vivre mon premier noël sans mes parents. Si anciennement c’était mon moment de l’année, cette fois j’aimerais bien passer cette période. Tout me rappelait que mes parents ne seraient plus là et ça me rendait malade. Si je n’ai pas l’impression que beaucoup de gens comprennent ma situation, il y en a un qui me comprenait plus qu’on peut le penser, c’était Connor. C’est un peu dans la douleur que nous nous étions rapprochés. Certains jeunes de mon âge me tapaient sur le système maintenant, il faut croire que dans l’épreuve j’avais changé.

Connaissant un peu son aversion pour le parc durant le jour, j’avais été surprise qu’il m’invite à l’y rejoindre. J’étais donc partie de chez Emile pour venir le rejoindre. J’essayais moi aussi de retrouvé l’endroit où nous devions nous rejoindre. Je le vois tombé ce qui me provoque un rire étouffé. LA scène avait été plutôt loufoque je dois l’admettre. J’hésite à lui balancé une blague comme je l’aurais fait avec mes amis, alors je me mors la lèvre.

« J’ai une piscine à la maison si tu veux te baigné! »

Dis-je en rigolant un peu quand même. Finalement, ça n’avait pas été possible pour moi de gardé ma blague pourrie.