Romy O'Reilly - mère a 15 ans

Nous sommes deux sœurs dans la famille O'Reilly, ma sœur est mon aînée de 17 ans. Cet écart entre nous aurait facilement pu nous empêcher d'être proche mais ça n'as jamais été le cas. Athena a toujours été un modèle pour moi, elle m'a beaucoup aider à avancer et a devenir une jeune femme bien, j'aime vraiment ma soeur et même si elle ne vis plus avec nous depuis quelques années nous nous appelons vraiment souvent. Au collège et au lycée les choses se passent toujours dans le calme, je suis discrète et j'étudie sans me faire remarquer alors je ne pose pas vraiment d’ennuie à qui que ce soit. J'étais aussi assez proche de mes parents, je pensais pouvoir tout leur confier mais ce n'étais pas le cas. Depuis que j'ai 11 ans, le meilleur ami de mon père et donc le parrain de ma sœur a commencé à jouer à de nouveaux jeux a vécu moi… en tout cas c'est comme ça qu'on les appelait. Je n'aimais pas vraiment ses jeux et je savais que ce qu'il me faisait n'était pas normal, enfin il a fallu tout de même deux années pour le comprendre. J'ai donc 13 ans et je choisis d'en parler à mes parents, de leur dire que leur ami est bizarre avec moi et qu'il abuse de moi… je me suis pris une gifle, a priori ce ne sont pas des blagues amusantes et je ne dois pas mentir comme ça… aucun de mes deux parents ne m'a cru. Ces abus ont continué, plus violemment et régulièrement pour me punir d'avoir parler. J'ai entamé ma quatorzième année et ma puberté est déjà bien entamée, je suis malade et je ne cesse de vomir, je suis totalement épuisée alors ma mère choisit de me conduire chez le médecin. Le verdict est sans appel, je suis enceinte… nous sommes rentrés, mon père m'a hurlé dessus et m'as à nouveau gifler, j'ai tenté de le leur dire à nouveau mais l'on m'a à nouveau traiter de menteuse. A priori j'invente des mensonges pour ne pas assumer d'être une traînée. Je leur ai hurlé dessus en pleurant, j'ai reçu plusieurs gifles avant de me faire mettre à la porte. Ils ne voulaient pas de quelqu'un comme moi à leur domicile …

J'ai pu prendre quelques vêtements, mon téléphone et mon chargeur, je n'avais nul part où aller. J'aurais pu appeler ma sœur mais j'avais peur qu'elle non plus ne me croit pas et me rejette, après tout c'était son parrain… de plus elle a son fils à s'occuper c'est déjà bien assez. Fils qu'elle a d'ailleurs eu avec Zayan, son ex compagnon, je les ai quasiment toujours connus ensemble et il fait complètement partie de la famille. Leur rupture a causé une dispute avec mes parents donc elle venait peu à la maison, je ne la voyais quasiment plus malheureusement. A l'heure actuelle je lui envoie parfois un message pour prétendre aller bien alors que je vis dehors depuis 7 mois déjà. Je suis censée accoucher dans les jours à venir et je n'ai même pas de vêtements pour mon fils…

La grossesse a été très difficile, j'ai manqué de nourriture, j'ai aussi cru que les températures glaciales avaient ma peau. Je ne sais pas comment nous avons survécu, parfois je volais, parfois l'on me donnais à manger, après tout une gamine enceinte ça fait pitié … j'arrivais à trouver où squatter pour dormir la plupart du temps mais avec la grossesse c'était compliqué, la fatigue, les douleurs, je dors si peu depuis des semaines que je me demande encore parfois comment je tiens debout…

Il y a environ trois semaines j'ai rencontré un jeune homme adorable, il vit aussi dans les rues et j'ai eu la chance qu'il me dirige vers un établissement d'aide ou j'ai pu recevoir quelques soins. Au moins assez pour savoir que mon fils est en vie bien qu'un peu petit et maigre pour son développement… j'ai eu la chance de recevoir quelques soins et quelques repas chauds, j'ai même eu une place en hébergement d'urgence pendant quelques jours. Je suis cependant de retour dans la rue au point de départ, les places sont prisées et les bénévoles n'ont pas vraiment su comment m'aider plus. J'ai très peu d'avenir , je ne peux pas élever mon fils dans la rue, il mérite un toit et un endroit chaud ou grandir une fois que je ne pourrais plus le protéger en le gardant en moi. Je ne veux pas me résoudre à le faire adopter mais si c'est le mieux pour qu'il ait une vie correct je sais que je prendrais cette horrible décision …

Je n'ai plus aucuns contact avec mes amis du lycées, je ne vois plus mes meilleurs amis, j'ai bien trop honte de la situation et j'ai peur qu'eux aussi me jugent… ils me manquent pourtant tellement, ma soeur aussi, j'aurais juste voulu être une adolescente comme les autres …