Une visite surprise - Saralie

En tentant d’aller sauver ma petite Rosie de sa mauvaise posture, j’étais loin de penser que j’allais la mettre en danger.  En réalité, on tentait de me faire avaler que je l’avais sans doute sauvé de la mort par hypothermie, mais moi je m’en foutais royalement.  Je me sentais terriblement coupable envers elle.  Une semaine s’était écoulée, j’avais vu la neige fondre à travers la vite d’hôpital.   Je devrais avoir mon congé de l’hôpital aujourd’hui.  C’était tant mieux, car j’en avais bien marre d’être là et malheureusement par moment je passais mes nerfs sur tout le monde, même sur le personnel.  À mon arrivée aux urgences, j’étais tombé sur une infirmière qui m’avait pris en charge tout de suite.  Elle semblait gentille, mais j’avais bien d’autre chose en tête.  Je pensais souvent à elle, mais c’était sans issus et surtout hors de question que je tombe en amour.  J’avais ma chère Rosie à m’occuper et elle avait besoin de moi.  J’étais donc installé dans mon lit et regardais par la fenêtre.  Ma jambe était plâtrée et m’empêchait de bouger et ma tête faisait peur.  Je m’étais cogné la tête et j’avais des bleus et des coupures partout.   Rosie n’était pas avec moi, ayant des tests à passer.    Je rongeais mon frein, détestant être séparé de la demoiselle ici, car je ne pouvais pas la protéger.  J’entends un bruit qui attire mon attention et me sort de ma pensée.  C’était justement cette infirmière qui se trouvait dans le cadre de porte.

« Je ne pensais plus que j’étais votre patient! »

Dis-je sur un ton un peu moqueur.   J’étais content de la voir… enfin je pensais.  En réalité, c’était une des rares infirmières qui avaient assez de pogne pour passer par-dessus ma mauvaise humeur.

Saralie avait sans doute su trouver les mots justes afin de me calmer un peu les nerfs. Personne n’y était pour quelque chose à ma situation, mais j’étais fâché d’avoir risqué la vie de Rosie et je passais ma frustration sur les autres. Certes, je ne suis pas la personne avec le meilleur des caractères dans mon état normal, mais je suis certainement moins pire d’ordinaire. Cette fois, ce n’étaient pas les antidouleurs, je trouvais cette femme vraiment très belle! Toutefois, je ne pouvais pas me permettre de lui proposer quoi que ce soit, se serait plus que déplacé! Je crois que bien malgré moi la façon donc elle arrivait à me remettre à ma place avait quelque chose de séduisant. Qui plus est, j’en savais suffisamment pour savoir qu’elle n’avait pas le droit de sortir avec un patient, elle pourrait perdre son boulot! La voir dans ce cadre de porte m’avait quand même surpris! La vérité était que monsieur le célibataire endurci n’était pas prêt à laisser entrer une femme dans sa vie… J’aimais bien le célibat et ses plaisirs qui y sont associés je crois. Puisqu’elle ouvre une porte, j’en profite pour laisser tomber un peu ma garde. Je me risque même à lui sourire, même si en réalité même sourire me faisait souffrir en ce moment.

« C’est gentil… enfin je crois! »

C’était le genre de situation ou il y avait les fleurs et le pot qui venaient avec. Toutefois, je dois admettre que je ne l’avais pas volé. Je poursuis donc sur cette voie et j’avoue que ça me faisait du bien de moins broyer du noir.

« Les consignes… c’est quoi des consignes? »

Dis-je avec un air innocent, cherchant à la faire rire de nouveau.