Once upon a time, a little girl was raised by monsters. But angels burned the doorways to their world, and she was all alone.

Jusque là la soirée avait été des plus simple, j'étais allé récupérer Graziella à l'école après avoir laissé la fermeture du restaurant aux employés, une petite habitude que j'avais pris les vendredis soirs pour pouvoir profiter un peu plus longtemps de ma fille. Petite exception à nos habitudes, je lui avais proposé d'aller au fast food se récupérer un bon burger avec une tonne de frites. Evidemment la petite s'est mise à sauter de joie. Un passage au Burger King le plus proche et quelques minutes de trajet en voiture plus tard nous étions rentré à la maison. Grazie fila sagement à la douche la première le temps que je préparais la table puis ce fut mon tour, nous mangions ensuite ensemble en nous racontant notre journée. Puis ce fut l'heure du film à la télé et Graziella opta pour un film qu'elle aime beaucoup, Casper, une histoire de gentil fantôme. De mon côté j'étais en train de vérifier mes mails sur l'ordinateur en regardant le film du coin de l'oeil, avachit en travers du canapé. L'heure tournait, il serait bientôt l'heure pour ma petite tête brune d'aller se coucher mais en veille de week end je l'autorisais toujours à veiller un peu plus tard. Alors que le film approchait de sa fin j'entendis le bruit familier d'une clé qu'on tournait dans la serrure de la porte d'entrée. L'instant de stupéfaction passé je compris alors que c'était le signe qu'Antoine revenait à la maison. Je souris et déposa l'ordinateur sur la table basse avant de me lever pour accueillir mon compagnon. Grazie elle était déjà arrivée devant à porte en sautillant et en piaillant "Dada est revenu!!!" pour le plus grand bonheur du nouvel arrivant qui la serrait déjà dans ses bras en souriant. Je m'approchais alors, tout sourire, et patienta que ma fille me laisse la place d'accueillir enfin comme il se doit mon beau sportif, repoussant sa valise au passage. Je le pris dans mes bras et l'embrassa tendrement en guise de bonsoir, un geste doux, tendre, plein d'amour sous les yeux amusés de ma fille. J'appréciais pleinement la surprise.

-Et voilà mon beau chéri enfin à la maison. Je suis tellement content que tu sois là, pourquoi tu m'as pas dit que tu rentrais? On a mangé des burgers je t'aurais pris quelque chose. Tu veux que je te fasse un truc? Comment tu vas?

Oui en bon italien je m'inquiétais d'abord de sa faim avant de m'inquiéter de sa santé, mais le premier est important pour le second non? Je le laissais ensuite déposer sa veste et rangea sa valise dans la chambre pendant qu'il reprenait ses marques. Graziella déjà lui racontait tout les détails de ce qu'elle avait fait à l'école depuis son départ, ses bonnes notes, ses exploits en sport, ses créations en travaux manuels. Je passais une main dans ses beaux cheveux bouclés bruns avec un sourire.

-Attend ma puce, laisse lui le temps de se poser, tu lui raconteras tout ça plus tard ou demain d'accord? Le vol s'est bien passé?

Mon regard se porta de nouveau sur mon compagnon, il me semblait un peu fatigué, mais je sais que ces derniers jours il avait eu pas mal de matchs un peu partout et que l'avion avait tendance à le fatiguer. Traverser le pays aussi régulièrement laissait forcément des marques.

Once upon a time, a little girl was raised by monsters. But angels burned the doorways to their world, and she was all alone.

Graziella semblait branchée sur du 220 volts, elle sautait partout jusqu'à ce qu'Antoine la prenne dans ses bras pour la serrer fort contre lui. J'étais tellement content qu'elle l'aime autant, il le méritait. À la mort d'Emily je n'aurais pas été capable de m'occuper correctement d'elle sans lui. Antoine agissait déjà comme un second père pour elle avant même d'en être un réellement. Quand elle était plus petite elle l'avait surnommé Dada parce qu'elle aimait jouer au poney en montant sur son dos. Finalement ce surnom un peu enfantin lui était resté. Je regardais mon beau sportif câliner ma fille avec un sourire fier, j'étais content de cette petite famille que l'on fondait puis une fois mon tour venu j'allais enfin l'embrasser tendrement. J'en profitais pour m'inquiéter de son état. Evidemment il n'avait pas mangé s'il avait simplement sauté dans un avion sans réfléchir. J'aimais chez lui ce petit côté impulsif qui le caractérisait tant quand ça nous concernait. Je souris et déposa rapidement mes lèvres sur les siennes pour l'embrasser rapidement avant de lui laisser assez d'espace pour qu'il puisse poser ses affaires que je partis vite mettre à la chambre pendant qu'il se mettait à l'aise. Mais Graziella commençait déjà à l'accaparer, je demandais alors à ma fille de le laisser un peu en paix le temps qu'il puisse reprendre ses marques. Antoine confirma sa fatigue et je vins le prendre dans mes bras pour me serrer contre lui. Antoine était une véritable armoire à glace, comme un nounours géant et je ne pouvais pas m'empêcher d'être tactile quand j'étais avec lui. Je me sentais bien, en sécurité.

-Tu m'étonnes, tu t'es sacrément donné sur tes derniers matchs, on en a pas raté un seul. J'vais te faire un truc à manger, repose toi un peu. Tu veux des pâtes? J'ai pas de viande donc j'peux pas te faire de boulettes, carbonara alors? Ou Caccio e Peppe?

Je l'embrassais sur la tempe avant de le laisser aller sur le canapé avec Graziella pendant que j'allais préparer les pâtes à la cuisine. Je ne lésinais pas sur les quantités. Il faut dire qu'un grand gaillard comme Antoine ça mange en quantité. Pendant la cuisson des pâtes je regardais ma fille et mon chéri interagir ensemble. Alors ça ressemblait à ça être heureux? Voir les gens qu'on aime le plus au monde s'aimer l'un l'autre aussi? Graziella lui racontait notre petit réveillon de Noël que malheureusement Antoine n'avait pas pu partager avec nous.

-Tu repars dans combien de temps du coup chéri? Demain je demanderais à Robin s'il veut faire quelques heures de plus pendant que t'es là comme ça j'aurais plus de temps avec vous deux.

Robin était un gars que j'avais embauché pour faire quelques heures en extra ou pour des remplacements au restaurant. Il était un peu étrange parfois et il pouvait se montrer un peu impulsif mais j'étais sûr que c'était un bon gars malgré tout. Et je sais qu'il plait à certaines personnes parmi la clientèle alors c'était gagnant de tout les côtés.

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Antoine était un véritable estomac sur pattes, alors trouver un plat qu'il aime n'était pas bien compliqué. Rien d'étonnant vu son activité physique. Il lui fallait beaucoup de calories à brûler sur le terrain ou à la salle. Un dernier baiser vint clôturer notre étreinte alors que je partis dans la cuisine pour lui faire à manger tandis que lui se mit à l'aise non sans avoir ma chère fille qui continuait à lui gambader dans les pattes. Sur le canapé, Graziella et lui échangeaient un peu à propos du réveillon de Noël que malheureusement Antoine avait raté. Je souriais en les voyant faire, on dirait une vraie petite famille. Antoine avait toujours été présent pour ma fille, d'abord comme un tonton complètement fou de sa nièce, puis comme un second père. Moi j'ai grandis avec mes grands parents après la mort de mes parents, ils ont été génial mais bien sûr ça n'est pas pareil de vivre avec ceux qui t'ont donné la vie. Et je sais qu'un jour Graziella cherchera sa mère. Ce jour là j'espère qu'Antoine et moi nous pourrons faire face. Ces petits instants parfaits je les chérissais d'autant plus qu'ils ne duraient jamais vraiment longtemps. Alors je demandais à Antoine la date de son départ, craignant déjà la réponse à peine la question posée. Il ne reste que rarement longtemps à la maison, en général c'est pendant la trêve après le SuperBowl. Antoine repartait Lundi matin, je n'arrivais pas à cacher la légère grimace que je fis en réaction. J'avais donc à peine plus de 48h à passer avec mon chéri. Ce sera court mais malheureusement j'ai l'habitude.

-Dac... je verrais pour échanger mon matin avec quelqu'un et je demanderais à Emile d'emmener Grazie à l'école comme ça je pourrais profiter de mes dernières heures avec toi.

Je souris un peu tristement, je continuais à préparer les pâtes de mon chéri dans mon coin en le regardant s'amuser avec Graziella dans le salon. Je terminais puis servit l'assiette sur la table, signifiant à Antoine qu'il pouvait venir manger. Je les rejoignis rapidement au salon et attrapa ma petite brunette dans mes bras.

-Allez Petite demoiselle, Dada va manger, et toi il est l'heure d'aller dormir. Va lui faire un bisous et après au lit. Et toi mon coeur tu peux aller manger c'est prêt, j'arrive dans 5-10 minutes.

Graziella grimpa littéralement dans les bras d'Antoine pour lui faire un gros bisous bien baveux sur la joue, avant de se plaindre un peu que sa barbe piquait, et lui dit au revoir. Puis la petite descendit pour partir vite dans sa chambre. Je la suivis dans le plus grand des calmes pour aller la mettre au lit, la border et l'embrasser sur le front pour lui souhaiter bonne nuit. Je quittais la chambre de ma fille rapidement pour retrouver Antoine dans la cuisine, je m'installais à côté de lui et plongea mes yeux bleus dans les siens.

-Enfin seuls.... ça va elles sont bonnes? Felix allait bien? Vous avez pas trop foutu le bordel dans l'avion tous les deux?

J'eus un léger rire, Felix et Antoine auraient pu être frères tout les deux tant ils se ressemblaient  au niveau du caractère. Même si à mon goût Felix était encore plus exubérant, comme un gamin sous cocaïne. Mais il était gentil, fatiguant, mais gentil. Cela dit j'aime l'avoir à l'oeil lorsqu'il est pas loin de ma fille, j'ai pas envie qu'elle prenne ses mauvaises habitudes.

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Je ne resta pas très longtemps vers ma fille, quand Graziella est surexcitée comme ça il vaut mieux la laisser seule dans sa chambre pour ne pas trop la stimuler sinon c'est un coup à ce qu'elle soit encore éveillée dans deux heures. Je l'embrassais et la bordais avant de la quitter pour retrouver mon chéri en train de déguster ses pâtes dans la cuisine. Je m'installais à côté de lui non sans passer une main douce dans son dos pour le caresser. En m'installant à côté de lui je profitais pour plaisanter un peu sur lui et Felix. Tout les deux étaient de grands enfants et je sais que même si Antoine est un peu plus responsable, tout deux pouvaient vite devenir insupportables ensemble. Mais visiblement ils s'étaient bien tenu pendant le vol. Je partageais le léger rire de mon compagnon. Mais il fit changer de sujet la conversation, ne voulant pas parler de son ami maintenant qu'il était à la maison. Il me proposa également que le prochain Noël se passe chez lui à San Francisco. Son appartement là bas est assez grand et on peut facilement y rester avec Graziella plusieurs jours. Je souris avec douceur et caressa d'un geste tendre sa joue rugueuse.

-De toute façon il est hors de question qu'on repasse un Noël sans toi. Que tu sois à San Francisco ou ailleurs je t'y rejoindrais. En plus on aura pas pu faire ton anniversaire non plus. La prochaine fois je m'y prendrais à l'avance et je m'organiserais mieux pour le resto.

Là encore s'il m'avait prévenu qu'il rentrait j'aurais pu prendre les devants et organiser un truc. Mais j'avais la ferme intention de lui faire un gâteau demain, je me lèverais un peu plus tôt que lui s'il le faut. Je dois avoir encore de quoi faire dans les placards. Je laissais Antoine terminer son assiette et le laissa enchainer avec un dessert. Lorsqu'il termina son repas je pis tout dans le lave vaisselle et parti dans la chambre chercher son cadeau d'anniversaire dans le placard. C'était pas grand chose mais j'avais réussi à lui trouver un superbe livre un peu ancien sur la cuisine française. La cuisine était un point qu'on avait en commun et même si cela restait plus mon domaine que le sien Antoine était un très bon cuisinier aussi. Alors en couplant cela à ses origines Franco-Américaine je me disais que le cadeau lui ferait plaisir. Lorsque je revins vers lui avec le paquet dans les bras je l'embrassais tendrement avant de le lui donner.

-Tiens mon chéri... il a un peu de retard mais j'avais peur qu'il soit abimé si je te l'avais envoyé.

La seconde partie de son cadeau serait évidement une nuit d'amour mais il serait peut être trop fatigué pour ce soir. J'étais tellement bien lorsqu'il était là, je me sentais entier. Il avait tellement été présent pour moi dans les pires moment de ma vie que même alors que je n'avais pas encore comprit les sentiments que j'avais pour lui il rendait déjà ma vie plus belle sans que je ne m'en rende compte. Malheureusement le fait qu'il ne joue pas pour Los Angeles l'empêchait de rester plus longtemps ici, peut être qu'un jour il jouerait chez les Rams mais il faut aussi que ça soit intéressant pour lui, que l'on parle en terme de rémunération et de niveau de jeu. Hors de question qu'Antoine ne sacrifie sa carrière c'était trop important.

-Alors? Tu veux aller te coucher? Le voyage à du te crever on pourra... en profiter un peu plus demain matin si tu veux.

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Pour le moment je ne fis que regarder Antoine manger, caressant son dos, puis caressant tendrement sa joue alors qu'il me souriait. Je n'arrivais pas à m'empêcher de le toucher, c'était plus fort que moi. Quand je le retrouvais je pouvais plus le lâcher. Ses yeux reflétaient tout l'amour que je lui donnais sans qu'il n'ait besoin de dire un mot. Pourtant ils trahissaient sa fatigue. Sa barbe un peu plus longue que d'habitude amplifiaient cet impression. Pourtant même fatigué il était capable de me regarder comme si j'étais la plus belle chose au monde à ses yeux. Je le laissais terminer puis lui donna son dessert qu'il engloutit rapidement avant d'aller chercher son cadeau d'anniversaire. Je n'aimais pas lui donner en retard, malheureusement je ne peux pas toujours être présent. J'ai pas mal de boulot en fin d'année au resto et lui aussi est souvent prit pour les matchs de playoff. Je vis avec joie que j'avais visé juste pour son cadeau. Antoine me saisit par le col et m'attira vers lui pour m'embrasser tendrement. Je lui demandais alors, enivré par son baiser, s'il voulait qu'on aille se coucher tout de suite ou s'il voulait qu'on profite plutôt de demain matin pour se retrouver. Evidemment que je crevais d'envie de retrouver mon homme, de l'accueillir comme tout bon compagnon après être resté un moment sans le voir. Mais sans un mot, Antoine m'attrapa la main et se leva en m'attirant vers lui pour m'emmener vers notre chambre. Si je n'avais pas été des plus subtil dans ma proposition, lui n'avait pas été des plus subtil non plus. Il en avait envie autant que moi. Alors à peine passé la porte de la chambre je le plaqua contre elle pour l'embrasser. Et même si je mourrais d'envie de lui sauter dessus littéralement je préférais rester encore tendre et doux pour le moment. On verra plus tard pour la suite. Tout en continuant notre baiser mes mains vinrent se glisser sous son haut, redécouvrant son corps grâce au toucher. Je ne rompis notre baiser que pour avertir mon compagnon.

-Grazie à du tout juste s'endormir faudra qu'on y aille doucement...

Je repassais alors mes mains sous le haut d'Antoine pour le lui enlever d'un geste lent, aussitôt mon homme torse nu je vins poser mes mains sur ses hanches déposer mes lèvres dans son cou jusqu'à descendre lentement dans le creux de sa clavicule. Si j'aimais faire l'amour avec lui de façon assez sauvage à l'occasion, j'aimais surtout lui montrer combien je l'aime avec d'innombrables baisers. Je souris à Antoine, il savait combien j'aimais ces moments de tendresse avant l'acte. Une façon pour moi de redécouvrir l'homme que j'aime et de lui prouver combien je l'aime.

-ça fait tellement du bien de te retrouver...

J'avais prononcé cette phrase dans un souffle avant de reprendre possession de ses lèvres en un nouveau baiser. Je passais une main derrière sa tête pour m'aider à le garder proche de moi étant légèrement plus petit que lui tandis que l'autre était toujours posée sur sa hanche. Bon sang que je l'aimais. C'était tellement différent de ce que j'ai pu ressentir pour Emily, tellement plus fort, tellement plus naturel.

-Je t'aime...