Sos tonton Felix à la rescousse - Enzo

Panique à bord ce matin, au moment de réveiller Graziella pour l'emmener à l'école j'ai vite compris que la petite ne se sentait pas bien et faisait un peu de fièvre. Ma pauvre princesse. J'ai appelé l'école pour leur dire qu'elle ne viendrait pas aujourd'hui avant de la recoucher un peu. J'aime pas la voir comme ça. Malheureusement j'étais bloqué, je n'avais personne pour me remplacer au resto et je ne pouvais pas fermer au dernier moment ou au moins pour le service de midi. Antoine était parti à Cleveland pour un camp d'entrainement Defensive Line et à cette heure là il doit être déjà sur le terrain à s'amuser. Mais hors de question de laisser Graziella seule, j'aurais pu appeler les parents d'Antoine pour m'aider mais ma première idée fut d'appeler Felix-Antoine. Je sais que s'il est disponible il sera là en deux deux pour sa petite chérie. Et comme prévu je le vis débarquer tellement vite que j'aurais juré qu'il habitait à côté. Je lui ai évidemment cassé les oreilles avec mes 40 000 consignes pour s'occuper de ma fille correctement, comme si c'était la première fois qu'il la gardait. J'ai vite embrassé ma fille ensuite avant de partir bosser.

Evidemment j'avais pas trop la tête à travailler et en bon papa poule je vérifiais mon téléphone toutes les 5 minutes. Felix avait de la chance que j'avais pas le temps de l'appeler sinon il n'aurait pas le temps de respirer. La journée passa tout de même assez rapidement et je laissais la fermeture aux autres pour rentrer plus vite à la maison. J'avais beau me dire que si Graziella n'allait pas bien Felix m'aurait appelé depuis longtemps je m'inquiétais. Depuis la naissance de ma fille j'ai toujours été ce papa poule anxieux mais quand Graziella est malade je suis encore pire. En arrivant à la maison je la trouvais endormie devant la télé dans les bras de Felix. Elle semblait tant en paix que je ne pu m'empêcher de sourire en m'approchant d'eux. Je baissais le ton de ma voix pour ne pas la réveiller en m'adressant à Felix.

-Tout va bien? Tout c'est bien passé?

Je me penchais en avant pour embrasser le front de ma petite brune chérie qui ne se réveilla même pas, cependant elle esquissa un petit sourire. Elle avait reprit des couleurs depuis ce matin elle semblait aller bien mieux. Je la pris dans mes bras pour la coller contre moi, son visage dans mon cou pour un moment. Je reportais alors mon attention ensuite sur Felix.

-Merci de t'être occupé d'elle. T'as mangé? Tu veux que j'te fasse un truc? Je vais faire de la soupe stracciatella avec un peu de poulet façon toscane. Grazie adore ça quand elle est malade...

En attendant que le repas soit prêt je préférais que Graziella soit tranquille dans sa chambre, me permettant de parler un peu avec Felix. Je vais pas le foutre à la porte non plus. Certes si on se connait c'est parce qu'il joue avec Antoine mais Felix est un bon gars et il répond toujours présent pour ma fille et rien que pour ça il a toute mon affection. Il a cette vibe "tonton cool" qui fait que Graziella est folle de lui et l'adore mais qui fait que parfois il m'inquiète un peu. Je déposais ma fille dans son lit et l'embrassa une nouvelle fois avant de retourner au salon pour retrouver Felix.

-Encore merci d'avoir été là. C'est un peu la galère quand j'peux pas lâcher le resto et qu'Antoine est pas là, heureusement d'ailleurs qu'elle est pas tombée malade avant qu'il parte sinon il serait pas parti.

J'ai pas pu penser à autre chose qu'à ma fille pendant que j'étais au boulot. Non pas que je me faisais du soucis puisque je sais qu'avec Felix comme babysitter elle ne risque absolument rien. Mais je n'aime pas être éloigné d'elle en temps normal alors lorsqu'elle est malade c'est encore pire. Felix m'avait envoyé quelques messages pour me rassurer mais je sais que je ne serais pas tranquille tant que je n'aurais pas passer le pas de la porte de notre petite maison. Et une fois sur place je retrouvais ma petite princesse lovée dans contre Felix, endormie tellement profondément que même lorsque je la pris contre moi elle ne se réveilla pas. Cependant comme un petit koala cherchant sa branche je la sentis se raccrocher à moi pendant que j'allais la ramener dans sa chambre. Felix me fit son rapport. Je n'en doutais pas mais il avait bien prit soin d'elle, je formais un "merci" silencieux du bout des lèvres avec un sourire et lui proposa de manger avec nous avant de rentrer chez lui. Je partis déposer ma belle petite brune dans son lit puis revins dans le salon avec mon ami, le remerciant une nouvelle fois de m'avoir dépanné au pied levé. Il m'avoua avoir envoyé des messages à Antoine pour le tenir informé de la situation. Mon coeur eut un temps d'arrêt. Merde je voulais pas qu'Antoine soit au courant, je voulais pas que ça puisse le déranger pendant son stage et je me doute que j'allais gentiment me faire gronder pour l'avoir laissé volontairement dans le flou. Je grimaçais et passa une main dans mes cheveux pour me gratter la tête d'un air embêté.

-Ah... Et il t'a répondu? J'voulais éviter de l'embêter pendant son stage, surtout qu'elle avait que de la fièvre, on aurait pas du l'embêter avec ça. Enfin j'suis sûr qu'il dirait pas ça mais bon...

Je passais dans le coin cuisine et sortit le poulet, les oeufs et tout le reste avant de commencer à me mettre aux fourneaux. J'adorais cuisiner, ça me permettait de remettre mes idées en place et de m'occuper l'esprit lorsque je me sentais un peu perdu. J'avais vérifié sur mon téléphone qu'Antoine ne m'avait pas laissé un message, pour le moment rien encore j'imagine qu'il n'a pas tout à fait finit sa journée sur le terrain. Il allait surement être épuisé vu l'heure qu'il était à Cleveland. Je fus rejoins par son coéquipier dans la cuisine. Mine de rien nous avions eu peu d'occasion de passer du temps ensemble juste tout les deux. J'esquissais un sourire en le regardant et lança un sujet qu'il maîtrisait mieux que la gestion d'enfants.

-Alors monsieur le tonton cool sans responsabilité? T'as prévu de faire des stages aussi pour te perfectionner un peu pendant l'intersaison ou tu vas la jouer cool? T'as fais une super saison, t'as fais quoi un truc genre 7 Touchdown et 800 yard un truc comme ça? Si tu nous fais la même l'année prochaine ou plus tu vas nous le choper ce titre d'attaquant de l'année. J'ai cru comprendre que t'en étais pas loin cette année c'est dommage il aurait été mérité.

Je me sentais un peu coupable de ne pas avoir informé Antoine de la situation alors que Felix l'avait fait. Mais ça partait d'une bonne intention, je ne voulais pas l'embêter pendant son stage ou l'inquiéter au risque d'altérer ses capacités en le déconcentrant. Mais visiblement Felix ne s'était pas posé cette question. D'un côté je lui en voulais de ne pas avoir pensé qu'il risquait de foutre en l'air le stage de son coéquipier, et en même temps je lui étais reconnaissant d'avoir prit un risque que je n'aurais pas osé prendre. Je demandais alors au running back si mon compagnon avait répondu à son message et il m'expliqua qu'il l'avait même appelé mais qu'il avait semblé rassuré par les nouvelles qu'il lui avait donné. Ouf, tant mieux. Mais Felix s'excusa d'avoir trahit le secret que je voulais garder. Je levais une main avec calmement avec un petit sourire pour l'interrompre.

-Non... t'excuse pas mec c'est toi qui a eu raison, j'ai fais mon papa poule comme d'habitude c'est tout. T'as bien fait de lui dire.

Je commençais ensuite à préparer le repas sous l'oeil curieux de mon ami tout en continuant à faire la conversation. Pour Felix il vivait le meilleur moment de sa vie sans avoir de responsabilités autres que celles qu'on lui demandait occasionnellement d'avoir. Je souris en y songeant. Malheureusement cette partie de ma vie n'aura pas duré longtemps. J'ai rapidement sauté le pas avec Emily et Graziella pointa son adorable petit nez neuf mois plus tard. Je comprenais Felix, parfois je me dis que je serais plus tranquille sans responsabilité et n'ayant que moi même à m'occuper. Mais pourtant je ne retournerais en arrière pour rien au monde. Graziella et Antoine sont ce que j'ai de plus précieux dans ma vie et ça me tuerait de devoir renoncer à l'un ou à l'autre. Mais la seule remarque que je fis à Felix pour lui répondre c'est une remarque d'un ton amer qu'il entendait assez souvent.

-Arrête d'appeler ma fille "grenouille"...

C'est vrai quoi une grenouille c'est moche, visqueux et ça finit dans une assiette dans certains pays alors hors de question d'associer ça à ma fille. Pourtant ma petite brune ne semblait pas être dérangée par ce petit sobriquet que Felix lui avait donné. Alors en dehors de mes grognement rien n'obligeait Felix à cesser de l'appeler ainsi. Mais pour changer de sujet je parlais football et demandais à Felix s'il comptait comme Antoine faire un stage pour se perfectionner pendant l'intersaison, pour ne pas perdre la main. Le petit brun était un très bon joueur et j'avais été déçu de voir que malgré une très belle saison il n'avait pas pu avoir le titre d'attaquant de l'année. Je complimentais alors ses stats qui étaient vraiment impressionnantes ce qui le fit rire et plaisanter en disant que j'aurais peut être un crush sur lui. J'eus un léger rire et leva les yeux au ciel avant de répondre.

-T'as tout deviné mon but c'est de me faire toute votre équipe de beaux gosses.... désolé mec mais t'es pas mon genre faudrait que tu t'épaississes un peu plus...

Parce que ouais Felix avait beau être un bel homme je le reconnais il n'était clairement pas mon genre. Et de toute façon comme je lui avais fais remarqué j'aimais les hommes plus musculeux, même si à mes yeux aucun ne pouvaient m'intéresser en dehors de mon bel Antoine. Felix relança la conversation en me parlant du restaurant qui d'après ce que mon compagnon lui avait dit fonctionnait mieux que bien. J'étais fier je devais l'avouer et l'idée de la prospérité de mon établissement me fit sourire de plus belle.

-Ouais ça va super bien, on a quasi constamment du monde et en général les gens ont de bons avis. Et je dois avouer qu'avoir une star de la NFL qui vienne souvent y manger ou y donner un coup de main ça aide à faire venir les gens. Je rigole toujours quand je vois des gens tendre leur serviette à Antoine pour lui demander un autographe, le pauvre à toujours l'air d'être pris au dépourvu. Et quand c'est pas lui c'est Ezio, mon cousin, qui a quelques fans qui le reconnaissent parfois quand il vient.